Après ce que l’ONU appelle désormais formellement un « coup d’Etat » au Burkina Faso, le Conseil de sécurité s’est réuni à huis clos, jeudi, pour faire un point sur la situation dans le pays.
Les quinze membres et le secrétaire général Ban Ki-moon ont unanimement condamné ce coup de force du Régiment de sécurité présidentielle contre les autorités de transition. La France se réserve la possibilité de demander des sanctions.
Le Conseil de sécurité avait été informé pour la dernière fois le 27 août dernier sur la situation au Burkina Faso. L’ONU avait alors appelé à tenir compte de l’intérêt du peuple burkinabè. Changement de ton donc jeudi dans les déclarations du Conseil de sécurité après ce coup d’Etat.
L’ONU réclame la libération immédiate de toutes les personnes retenues et le respect du calendrier de la transition avec la tenue des élections le 11 octobre prochain.
Le représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, a pu rencontrer le nouvel homme fort du Burkina Faso, le général Gilbert Diendéré et lui transmettre ce message de fermeté, sans quoi l’ONU prendra les mesures nécessaires.