Soudan du Sud: des hélicoptères de l’armée ont bombardé des rebelles début septembre

Des hélicoptères militaires sud-soudanais ont bombardé début septembre des positions rebelles, ont annoncé jeudi des observateurs militaires est-africains, première violation officiellement constatée du cessez-le-feu depuis la signature le 29 août d’un accord de paix devant mettre fin à 21 mois de guerre civile au Soudan du Sud.

L’armée sud-soudanaise loyale au président Salva Kiir et les forces rebelles fidèles à son ancien vice-président Riek Machar, qui s’affrontent depuis décembre 2013, se sont mutuellement accusées plusieurs fois de mener des attaques depuis cet accord.

Les observateurs de l’Igad, organisation intergouvernementale est-africaine ayant assuré la médiation et chargée de surveiller le respect du cessez-le-feu, indiquent avoir, le 2 septembre “vu des hélicoptères de combat se diriger vers et engager le combat avec” les forces rebelles “sur la rive occidentale du Nil”, face à Malakal, capitale de l’Etat pétrolier du Haut-Nil.

Dans leur rapport, ils font aussi état de tirs d’artillerie de l’armée sud-soudanaise vers les positions rebelles avant que des troupes gouvernementales ne traversent le fleuve pour attaquer celles-ci.

“Cet évènement est une claire violation” du cessez-le-feu, estiment les observateurs dans leur rapport, qui recense les incidents constatés jusqu’au 9 septembre, soulignant que “toute violation nuira à la mise en oeuvre de l’accord” de paix.

Malakal, a changé de nombreuses fois de mains et est actuellement sous contrôle des forces gouvernementales mais les rebelles sont déployés juste à l’extérieur de la localité.

MM. Kiir et Machar – tous deux soumis à de fortes pressions internationales et menacés de sanctions – assurent être déterminés à appliquer le volet politique de l’accord, prévoyant un mécanisme de partage du pouvoir durant une période de transition de 30 mois qui doit s’ouvrir fin novembre.

Salva Kiir a assuré mardi être “déterminé” à appliquer “sincèrement” l’accord de paix, sur lequel il a pourtant émis ouvertement de nombreuses réserves.