Le Cameroun visé par de nouveaux attentats-suicides, au moins 7 morts

imgAu moins sept personnes ont été tuées dimanche au Cameroun lors d’un double attentat-suicide, à nouveau commis dans l’Extrême-Nord, région frontalière des bastions des islamistes nigérians de Boko Haram, au moment où s’accélèrent les préparatifs de déploiement d’une force régionale anti-terroriste.

La double attaque a visé dimanche matin la ville de Kolofata, située non loin de Kerawa, également frappée le 3 septembre par un double attentat ayant fait de 20 à 40 morts selon les sources.

“Les premières informations en notre possession font état de neuf morts (dont les deux kamikazes, ndlr)”, a indiqué sous couvert d’anonymat à l’AFP un responsable de l’armée. Les explosions ont également fait 21 blessés, dont “11 cas préoccupants”, a-t-il ajouté.

“Les deux kamikazes se dirigeaient vers le marché de la ville lorsqu’ils ont été interceptés par des membres du comité de vigilance”, formé de civils chargé de signaler aux autorités les mouvements suspects, a raconté ce miliaire.

“Dans la foulée l’un d’eux a actionné sa charge et s’est fait exploser. L’autre a tenté de s’échapper. Les membres du comité de vigilance se sont lancés à sa poursuite. Il s’est aussi fait exploser moins de cinq minutes après la première explosion”, a-t-il ajouté.

Les attaques de Kolofata portent à neuf le nombre d’attentats-suicides ayant frappé depuis juillet l’Extrême-Nord du Cameroun, frontalier des fiefs nigérians de Boko Haram. Une centaine de personnes ont péri dans ces attentats.

Les autorités camerounaises ont pourtant considérablement renforcé les mesures de sécurité face aux menaces de Boko Haram. Interdiction du port du voile islamique intégral, fouilles, perquisitions et parfois arrestations se sont multipliées en juillet et août, afin de prévenir de nouveaux attentats.

Outre des attentats, Boko Haram mène régulièrement depuis deux ans dans cette région des opérations meurtrières de harcèlement des forces de sécurité camerounaises et des raids contre des villages.

Une Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF), à laquelle doivent participer le Nigeria, le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Bénin, a été mise en place pour mieux coordonner les efforts des différentes armées, qui agissaient jusque-là en ordre dispersé. Au total, la force comptera environ 10.000 hommes.

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