Onze soldats maliens ont été tués lundi dans une attaque contre leur camp dans la région de Tombouctou.
Tôt lundi 3 août au matin, « des hommes armés non identifiés ont attaqué le poste de sécurité de la Garde nationale du Mali de Gourma-Rharous », à environ 140 km à l’est de Tombouctou, indique le gouvernement malien dans un communiqué. « Le bilan est de onze gardes tués, un blessé », affirme-t-il, en condamnant un « acte terroriste, lâche et barbare perpétré par des individus sans foi ni loi ».
Deux sources militaires jointes auparavant à Gao, la plus grande ville du Nord, ainsi qu’à Bamako, la capitale, avaient fait état de dix morts dans les rangs de l’armée. Les assaillants « sont des éléments jihadistes liés à Ansar Dine notamment », avait dit l’une d’elles, ajoutant que des renforts avaient été dépêchés sur les lieux.
Un résident de Tombouctou avait de son côté dit avoir joint des habitants de Gourma-Rharous, qui ont parlé de « dix Gardes nationaux tués, un véhicule emporté et un autre brûlé » par les assaillants.
Cette attaque est la deuxième plus meurtrière en un mois, après celle ayant visé le 2 juillet un contingent de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) au sud-ouest de la ville de Tombouctou. Des Casques bleus burkinabè rentraient alors leur base lorsqu’ils étaient tombés dans une embuscade faisant six morts et deux blessés dans leurs rangs, ainsi que deux véhicules détruits par les assaillants. L’opération avait été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).