Libye: en Égypte, les factions rivales discutent sécurisation et force commune

Les discussions continuent pour trouver une sortie de crise en Libye. Dans le conflit qui oppose le camp de Tripoli à celui de l’Est, il y a trois volets : politique, économique et sécuritaire. Sur ce dernier point, l’Égypte doit accueillir, le mois prochain, un comité de cinq militaire de chaque camp. Pour préparer cette rencontre, deux délégations des factions rivales se sont retrouvées ce lundi à Hurghada.

La sécurisation des sites pétroliers et des villes de Syrte et d’al-Jouffra et de leurs environs, c’est principalement ce qui a été discuté en Égypte. Ces discussions passent forcément par la nécessité d’un retrait de tous les mercenaires étrangers et de toutes les forces libyennes présentes dans cette zone. Syrte sera alors la capitale administrative provisoire de la Libye. Une proposition du chef du Parlement libyen accepté désormais par tous. Elle abritera le prochain gouvernement d’union nationale et le Parlement.

À Hurghada, il a aussi été décidé de créer une force commune d’intervention rapide, qui sera chargée de maintenir la sécurité à Syrte et dans le croissant pétrolier. Un comité militaire commun d’est et d’ouest procédera à la formation de cette force. Quant à ces membres, ils seront issus de toutes les composantes libyennes y compris les tribus.

Les recommandations de Hurghada seront sur la table des discussions militaires qui se réuniront dans quelques jours au Caire, selon des responsables égyptiens. Quant à la réunification de l’armée libyenne, plusieurs observateurs affirment que « l’on en est encore très loin ». Les milices de Misrata, fortes et bien armées, n’accepteront pas d’être dissoutes ni d’intégrer une armée libyenne avec le maréchal Khalifa Haftar à sa tête.