L’attaque a frappé un marché près d’El-Fasher (Etat du Darfour du Nord), dans l’ouest du Soudan. Depuis plusieurs semaines, les paramilitaires des Forces de soutien rapide mènent une offensive contre l’armée dans cette région.
Après l’attaque du camp de Zamzam il y a quelques semaines, des civils sont à nouveau frappés dans l’ouest du Soudan. Au moins six personnes ont été tuées dimanche dans un bombardement à l’artillerie contre un marché bondé près d’El-Fasher, la capitale du Darfour du Nord, dans l’ouest du Soudan, ont rapporté des secouristes bénévoles. L’attaque, survenue près du camp de déplacés Abou Chouk, a été imputée aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) par le réseau local des « cellules d’intervention d’urgence », formé de bénévoles coordonnant l’aide dans le pays en guerre.
« Elle a frappé un marché bondé, où les civils faisaient leurs courses pour le ramadan », le mois de jeûne musulman, a-t-il ajouté, faisant état de « six civils tués » et d’un nombre indéterminé de blessés. Le ramadan a commencé samedi au Soudan, pays pauvre d’Afrique de l’Est, ravagé depuis 2023 par une guerre entre les FSR aux ordres du général Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemetti », et l’armée menée par le général Abdel Fattah Al-Bourhane, dirigeant de facto du pays.
Famine dans les camps
Les FSR, qui ont pris le contrôle de la quasi-totalité de la vaste région occidentale du Darfour, assiègent El-Fasher, qui est toujours sous contrôle de l’armée et de milices alliées. La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, déraciné plus de 12 millions personnes et poussé des millions d’autres au bord de la famine.
Dans la région autour d’El-Fasher, la famine s’est installée dans trois camps de déplacés – Zamzam, Abou Chouk et Al-Salam – et devrait s’étendre à cinq autres zones, y compris la ville elle-même, selon une évaluation soutenue par l’ONU.