Depuis cet été, les combattants du Cadre stratégique permanent, à dominante touareg, utilisent ce type d’armes pour lutter contre l’armée malienne et ses supplétifs russes de Wagner. Avec l’appui discret mais déterminant de Kiev.
Leur usage n’est plus un mystère. Il est même devenu un motif de fierté pour les rebelles du Cadre stratégique permanent (CSP), en guerre contre la junte malienne et ses supplétifs russes du groupe Wagner. Ces dernières semaines, chaque attaque de drone sur une base de l’armée, dans le nord du Mali, est relayée sur les réseaux sociaux et saluée par les partisans de la rébellion à dominante touareg. Avec un message sous-jacent : désormais, les insurgés disposent de capacités de frappes aériennes, à l’instar de leurs ennemis. Des moyens susceptibles de changer – du moins, l’espèrent-ils – le rapport de force militaire sur le terrain.
Vendredi 4 octobre, dans la matinée, des petits drones ont largué des charges explosives sur le camp de l’armée à Goundam, dans la région de Tombouctou, qui abrite notamment des troupes de Wagner. Bilan, affirme un cadre du CSP : « au moins neuf mercenaires » du groupe russe tués.
Courant septembre, des attaques similaires avaient déjà visé le même camp de Goundam, ainsi que celui de Léré, à 150 kilomètres au sud-ouest, où sont aussi stationnés des hommes de Wagner. Le mode opératoire est le même : des drones légers quadricoptères, comportant quatre rotors, équipés d’un système de largage artisanal, lâchent de petites charges explosives sur leurs cibles depuis les airs, puis quittent la zone.