RDC: le camp de Moïse Katumbi dénonce l’intrusion illégale de soldats sur une propriété privée

RDC: le camp de Moïse Katumbi dénonce l’intrusion illégale de soldats sur une propriété privée

En République démocratique du Congo, le camp de Moïse Katumbi dénonce l’intervention illégale de militaires, ce mardi 2 octobre, sur une propriété privée située dans le Haut-Katanga. Sur cette concession, l’opposant politique fait construire un petit aérodrome destiné à desservir un hôpital qu’il a réhabilité dans une zone isolée. Olivier Kamitatu, directeur de cabinet et porte-parole de Katumbi, condamne fermement cette action qu’il considère comme une tentative de manipulation.

Selon Olivier Kamitatu, des militaires ont fait irruption sur le chantier, ont confisqué le véhicule de Katumbi et ont arrêté le responsable des travaux, en plus de malmener les ouvriers présents. « Moïse Katumbi réhabilitait cette piste pour faciliter l’évacuation des malades, comme il l’a déjà fait dans d’autres régions du pays – à Kiubo, Kasenga, Kashobwe, Kibombo et dans le Maniema », explique-t-il au micro d’Esdras Ndikumana,journaliste au service Afrique de RFI.

Des proches du pouvoir accusent l’opposant d’avoir violé la loi en entreprenant des travaux de réhabilitation de cet aérodrome sans l’autorisation des autorités, remarque notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa. Ils dénoncent dans les médias, une « main noire » derrière ces travaux que l’opposant présente comme une œuvre de charité qui devrait profiter à la communauté et revenir à la régie des voies aériennes (RVA) qui gère les aéroports et aérodromes.

Olivier Kamitatu rejette les insinuations selon lesquelles Moïse Katumbi serait impliqué dans une rébellion. Il précise que l’aérodrome en construction à Mulonde, situé à 90 kilomètres de la Zambie, est avant tout un projet humanitaire. « Ces militaires sont venus sans documents ni autorisation, pour agresser des travailleurs œuvrant au service de la population », dénonce-t-il.

L’incident soulève des questions sur les motivations réelles de cette intervention, alors que Katumbi, selon ses proches, est régulièrement la cible d’intimidations politiques dans un contexte de tensions en vue des prochaines élections.

Sollicitées, les autorités militaires n’ont pas souhaité réagir.