Le journal israélien Haaretz a révélé, le dimanche 15 septembre, qu’Israël recrute des demandeurs d’asile africains pour combattre dans la bande de Gaza, en échange de promesses de résidence permanente.
Le journal a ajouté que : «Les services de sécurité israéliens utilisent des demandeurs d’asile venus d’Afrique dans l’effort de guerre dans la bande de Gaza, au péril de leur vie, et leur fournissent en retour une aide pour obtenir le statut de résident permanent en Israël (inférieur à la citoyenneté)».
Le journal a cité des sources anonymes de la sécurité israélienne disant que ces procédures sont menées «de manière organisée et sont accompagnées de conseils juridiques de la part des services de sécurité».
«Jusqu’à présent, aucun statut n’a été accordé à aucun des demandeurs d’asile africains ayant participé à l’effort de guerre israélien», selon la même source.
Près de 30 000 demandeurs d’asile originaires d’Afrique vivent en Israël, pour la plupart des jeunes, et environ 3500 d’entre eux sont des Soudanais qui bénéficient d’un statut temporaire qu’ils ont obtenu en l’absence de décision sur leur demande d’asile.
Le ministère sud-africain des Affaires étrangères avait déclaré le 18 décembre : «Le gouvernement sud-africain est profondément préoccupé par les informations selon lesquelles certains de ses citoyens et résidents permanents ont rejoint ou envisagent de rejoindre les forces israéliennes dans la guerre contre Gaza et dans les territoires palestiniens occupés».
Elle a averti qu’«une telle action pourrait contribuer à violer le droit international et à commettre davantage de crimes internationaux, les rendant ainsi vulnérables à des poursuites en Afrique du Sud».
Le 7 du même mois, Abou Oubeida, porte-parole des Brigades Al-Qassam, a suggéré que l’armée israélienne utiliserait «des mercenaires dans son agression contre la bande de Gaza», citant la différence entre le nombre de morts tués lors des combats et celui annoncé par l’armée d’occupation israélienne.
L’affaire ne se limite pas à la présence de combattants africains, mais Tel-Aviv a également utilisé des mercenaires des États-Unis, de France, d’Espagne, d’Ukraine et des dizaines de pays à travers le monde, selon des rapports occidentaux, ce qui a conduit à des condamnations en raison de l’ampleur des crimes commis à Gaza par rapport à toute autre guerre précédente.