Au moins six civils ont été tués mardi 30 juillet par des tirs de drone vers la localité malienne de Tinzaouatène située non loin de la frontière algérienne au nord du pays. C’est à cet endroit que l’armée malienne et les mercenaires du groupe Wagner viennent de subir un important revers face aux rebelles maliens du CSP.
Selon plusieurs sources dont un élu, les frappes de drones ont tué au moins six civils ce 30 juillet à Tinzaouatène. Il s’agirait de Nigériens, de Soudanais et de Tchadiens. Orpailleurs, ils travaillaient sur un site non loin de cette localité du nord du Mali. « Le bilan est plus lourd » estime de son côté Mohamed Elmaouloud Ramadan, le porte-parole des rebelles du Cadre Stratégique Permanent (CSP). « Il y a des dizaines de civils tués, majoritairement des Nigériens et des Tchadiens » a-t-il déclaré à notre correspondant régional Serge Daniel.
Interrogation sur les auteurs
Qui sont les auteurs de ces tirs de drones ? Selon le porte-parole du CSP, les drones ont été envoyés soit par un pays voisin du Mali dirigé par une junte, comme le Burkina Faso ou le Niger, soit par les mercenaires russes et l’armée malienne qui ont voulu prendre leur revanche après le dernier revers subi à Tinzaouatène.
S’agit-il d’une bavure ? Interrogée, une source militaire malienne explique : « nous menons des opérations de sécurisation dans la zone et ce sont des terroristes armés qui ont été visés et non des civils ».
Ces événements ont en tout cas fait fuir les civils qui étaient encore sur place. Certains viennent de Kidal, localité située à plus de 200 kilomètres plus au sud. Des humanitaires s’inquiètent et invitent l’Algérie voisine à ouvrir sa frontière à ces ressortissants maliens.