Selon les analystes, pour rester en poste, le président Abdelmadjid Tebboune sans réel pouvoir, s’est plié à la volonté de Chengriha et ses généraux.
Officiellement candidat à l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre, le président Tebboune est perçu comme incapable de prendre des décisions indépendantes, à cause du scandale impliquant son fils dans le trafic de cocaïne.
Abdelmadjid Tebboune a signé un décret présidentiel, le Décret n° 24-218 du 27 juin 2024, permettant aux dirigeants militaires d’occuper des postes à la tête des administrations publiques et civiles. Ce décret précise les conditions et modalités pour que les militaires de carrière et les contractuels puissent être détachés auprès de ces administrations, tout en conservant leur statut, leurs droits, leurs avantages et leurs prérogatives au sein de l’Armée.
Les experts confirment que l’Algérie, sous le régime du président Tebboune, est dominée par un régime militaire totalitaire dirigé par le général Saïd Chengriha, chef de l’état-major de l’armée nationale populaire (ANP). Ce régime militarisé réprime la population et monopolise les secteurs économiques vitaux, empêchant ainsi tout développement et toute liberté.
Les militaires contrôlent les principaux secteurs économiques du pays, enrichissant l’élite dirigeante au détriment du peuple.
La société nationale des hydrocarbures, Sonatrach, est sous la main mise des militaires, qui attribue contrats et licences selon leurs intérêts, profitant des richesses pétrolières et de gaz du pays.
Les entreprises de construction, souvent dirigées par des anciens officiers ou proches du pouvoir, obtiennent des contrats sans appel d’offres, perpétuant ainsi la corruption. Le secteur des transports est également sous contrôle militaire, avec des infrastructures clés comme les ports et aéroports gérées par des entités militaires, assurant leur emprise sur les flux économiques.
L’armée possède également de vastes terres agricoles, recevant des subventions importantes, tandis que les petits agriculteurs peinent à survivre. Les banques et institutions financières sont infiltrées par l’armée, limitant l’accès au crédit pour les entrepreneurs indépendants et étouffant l’innovation économique.
Les services sécuritaires et du renseignement exercent également leur pouvoir sur la presse, les chaînes de télévision et les réseaux sociaux, réprimant toute opposition et diffusant des informations favorables au régime. Les médias indépendants sont réduits au silence, et les voix dissidentes sont systématiquement censurées.