Alors que la MONUSCO, mission de maintien de la paix de l’ONU, doit retirer ses forces du Nord-Kivu, le gouvernement congolais a estimé que les conditions n’étaient pas propices au retrait des troupes de l’ONU.
La ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a souligné qu’avec la présence des troupes rwandaises et l’agression du Rwanda, il est très difficile, d’envisager une telle situation pour le moment.
Un rapport récent de l’ONU a révélé que 3 000 à 4 000 soldats rwandais étaient activement impliqués dans les opérations du M23, exerçant ainsi un contrôle effectif sur le conflit.
Le Rwanda a systématiquement rejeté les accusations du Congo et des nations occidentales concernant son soutien au M23 à travers des fournitures de troupes et d’armements.
La cheffe de la diplomatie congolaise s’est félicitée des efforts déployés par le Congo pour sensibiliser la communauté internationale à l’implication du Rwanda dans le conflit du M23, déclarant : “Nos publics sont de plus en plus conscients du fait que le Rwanda est peut-être un gardien de la paix dans certains pays, mais qu’il est un belliciste dans la région des Grands Lacs ».
Les combats dans la province du Nord-Kivu ont chassé plus de 1,7 million de personnes de leurs foyers, portant le nombre total de Congolais déplacés par de multiples conflits à un chiffre record de 7,2 millions, selon les estimations de l’ONU.