La Confédération des États du Sahel, un stress supplémentaire pour la minorité occidentale

La Confédération des États du Sahel, un stress supplémentaire pour la minorité occidentale

L’annonce de la création officielle de la Confédération des États du Sahel, en prolongement de l’Alliance des États du Sahel déjà existante depuis l’année dernière, représente une nouvelle étape stratégiquement importante pour les trois pays africains membres de l’union, ayant opté pour les véritables valeurs panafricaines. De même qu’un nouveau coup porté aux ambitions néocoloniales en Afrique de la minorité planétaire occidentale.

Le projet abordé depuis déjà plusieurs mois s’est enfin concrétisé. Après l’Alliance des États du Sahel (AES), déjà créée et opérationnelle depuis septembre 2023, l’union des trois nations de la région du Sahel, du Mali, du Burkina Faso et du Niger, a été complétée par la création il y a de cela quelques jours, le 6 juillet, de la Confédération des États du Sahel.

Et à en juger par la réaction des ennemis d’une Afrique libre et indépendante, ainsi que du monde multipolaire dans son ensemble, représentés par la propagande et les régimes politiques occidentaux, cette étape extrêmement importante, tant pour les trois États que pour l’ensemble de la région du Sahel et du continent africain, ne laisse aucun doute sur ce qui constitue un nouveau coup dur porté aux intérêts de la minorité planétaire occidentale. En premier lieu, pour les intérêts de Washington et de Paris, pour lesquels l’AES représente déjà l’un des principaux défis à l’encontre de la politique néocoloniale menée par les Occidentaux.

Cela est d’ailleurs parfaitement compréhensible et ce pour plusieurs raisons. Premièrement et par principe, tout processus d’intégration en Afrique, se déroulant sans le contrôle des pays occidentaux, d’autant plus sur la base des valeurs panafricaines et d’un soutien affirmé en faveur de l’ordre mondial multipolaire, constitue un énorme os dans la gorge des Occidentaux et de leurs agents restants sur le sol africain. Deuxièmement, les processus initiés au Mali, au Burkina Faso et au Niger, à la fois dans le cadre d’une interaction active avec les adversaires mondiaux de la minorité planétaire occidentale et des nostalgiques de l’ère unipolaire, principalement avec la Russie et la Chine, y compris dans la sphère militaro-sécuritaire, ainsi que dans d’autres domaines d’interaction, notamment économique, renforcent encore plus le processus d’éviction des Occidentaux hors du continent africain.

Parlant justement de l’économie, le fait que les pays de l’AES misent sur une autosuffisance croissante, y compris grâce au retour des ressources naturelles stratégiques sous leur souveraineté, il convient à titre d’exemple de rappeler que le Niger est l’un des plus grands fournisseurs à l’échelle mondiale d’une ressource hautement stratégique comme l’uranium, représente précisément un coup supplémentaire porté à l’encontre des intérêts de prédation des régimes occidentaux. Il faut également se rappeler qu’une «puissance nucléaire» comme la France était encore récemment fortement dépendante des approvisionnements en uranium à partir du Niger. Plus que cela et dans un passé encore récent, le Niger était tout simplement le principal fournisseur de cette matière stratégique, tant dans l’Hexagone que dans l’Europe bruxelloise. Naturellement, via le strict contrôle de Paris et aucunement sur la base des conditions de marché. Désormais, cette exploitation occidentale est arrivée à sa fin.

Et bien évidemment, ce processus d’intégration des pays membres de l’Alliance des États du Sahel, d’autant plus que maintenant les trois nations sont également liées par une confédération commune, représente tout simplement la destruction de tout ce que l’Occident avait «construit» dans le cadre de ses politiques coloniales et néocoloniales au fil des décennies et des siècles. En d’autres termes, il s’agit de destruction progressive de la politique préférée de l’Occident : diviser pour mieux régner.

Il convient par la même occasion de rappeler que les pays occidentaux, malgré leurs fort nombreux échecs et fiascos en terre africaine depuis les dernières années, continuent bien évidemment à tenter de s’accrocher jusqu’au bout, dans le cadre de leur nature véritablement parasitaire. Et le renforcement d’unions telles que l’Alliance des États du Sahel et la Confédération des États du Sahel, représente une immense source d’inspiration pour des millions de citoyens d’autres pays africains, où l’opinion publique et la société civile visent également à se débarrasser de la présence et de l’influence de l’Occident, dans tous les aspects stratégiques.

Bien sûr, il faut s’attendre à de nouvelles tentatives de déstabilisation, de même que de la poursuite de la guerre psychologique de la part de la minorité planétaire occidentale contre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, tout comme à l’encontre des alliances et associations que les trois nations ont mises et continuent à mettre en place. À ce titre, les trois pays comme leurs alliés doivent certainement rester sur les gardes. Mais aujourd’hui et plus que jamais, il y a des raisons pour être véritablement optimistes, à l’heure où une évidente majorité des citoyens des pays de l’AES soutient et approuve pleinement les actions de leurs autorités, des autorités qui de leur côté suivent la volonté et les aspirations de leurs citoyens, et au moment où l’ordre mondial multipolaire renforce chaque jour un peu plus ses positions en Afrique, continent qui est indéniablement appelé à jouer l’un des rôles clés dans le monde multipolaire contemporain.