Burkina Faso: des questions toujours en suspens après des détonations à la télé publique et une attaque dans le Nord-Est

Burkina Faso: des questions toujours en suspens après des détonations à la télé publique et une attaque dans le Nord-Est

Au Burkina Faso, le silence du capitaine Ibrahim Traoré continue d’interroger : le chef de l’État est apparu furtivement à Ouagadougou ce 16 juin 2024 à l’occasion de la fête de la tabaski, alors que les questions se multiplient concernant la situation sécuritaire du pays.

Au Burkina Faso, toujours aucune déclaration concernant la situation sécuritaire du pays. Depuis les détonations près de la présidence et la centaine de militaires portés disparus dans le nord-est du pays la semaine dernière, il n’y a eu aucune communication des autorités de transition pour expliquer ces événements.

Alors que le Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda, a revendiqué ce week-end l’attaque de Mansila, c’est l’Association des élèves et étudiants de la commune qui a publié sur sa page Facebook, un texte détaillant cet assaut. Texte accompagné d’une image qui rend hommage aux militaires, aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) – des supplétifs civils de l’armée – et aux civils assassinés avec cette question en lettres de sang : « Où sont exactement nos parents ? »

Car, pour l’heure, la junte, tout comme le gouvernement de transition burkinabè, n’ont ni fait mention de ces violences, ni donné d’explications claires sur les raisons des explosions à la télévision publique située en face de la présidence, ni même sur la mise en alerte générale lancée par le chef d’état-major général des armées.

Le capitaine Ibrahim Traoré, tout aussi muet sur ces événements, n’a été aperçu publiquement qu’à deux reprises depuis l’attaque jihadiste de Mansila : une première fois vendredi dans le journal télévisé pour un don de sang ; une deuxième fois hier, en civil, en train de prier sur le terrain de l’université Ki-Zerbo de Ouagadougou, à l’occasion de la fête de la Tabaski.