Le porte-parole du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), Amadou Abdramane, a annoncé, samedi 16 mars, dans un communiqué que le Niger avait décidé de rompre sa coopération militaire avec les États-Unis.
«Le gouvernement du Niger, prenant en compte les aspirations et les intérêts de son peuple, décide en toute responsabilité de dénoncer avec effet immédiat l’accord relatif au statut du personnel militaire des États-Unis et des employés civils du département américain de la Défense sur le territoire du Niger», indique le communiqué.
Abdramane a également annoncé rompre la coopération militaire avec les États-Unis qualifiant l’accord imposé unilatéralement par Washington en 2012 d’injuste et d’illégal.
Cette décision survient après une visite de trois jours d’une délégation américaine menée par la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines, Molly Phee. Au cours de cette visite de trois jours, l’Américaine n’a pas pu rencontrer le chef de la junte Abdourahamane Tchiani, selon une source gouvernementale nigérienne.
«L’arrivée de la délégation américaine n’a pas respecté les usages diplomatiques», a expliqué samedi Amadou Abdramane, assurant que le gouvernement américain avait informé Niamey de «façon unilatérale» de sa date d’arrivée et de la composition de sa délégation.
Washington avait déployé quelque 1000 militaires au Niger sous prétexte de lutter contre des organisations terroristes.
Fin décembre 2023, le gouvernement nigérien a également rompu sa coopération militaire avec la France, lui ordonnant de retirer ses troupes du sol nigérien.
La garde présidentielle du Niger a perpétré un coup d’État le 26 juillet 2023. Elle a arrêté et puis écarté Mohamed Bazoum du pouvoir, décrété la fermeture des frontières du pays et un couvre-feu sur le territoire.
À la suite du coup d’État, le général de brigade Abdourahamane Tchiani a pris la tête du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie.