En tournée en Afrique de l’Est, le général soudanais «Hemedti» ira au Kenya

En tournée en Afrique de l’Est, le général soudanais «Hemedti» ira au Kenya

Le commandant soudanais des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), le général Mohamad Hamdane Daglo dit « Hemedti » effectue cette semaine une tournée en Afrique de l’Est, la première depuis le début de la guerre au Soudan le 15 avril 2023. Un temps attendu à Djibouti, le chef des FSR ne s’y rendra pas de manière immédiate, mais il devait se rendre au Kenya.

Le périple de « Hemedti » l’a d’abord conduit, mercredi 27 décembre, en Ouganda, où il a rencontré le président Yoweri Museveni, puis, jeudi 28 décembre, en Éthiopie, où il a rencontré le Premier ministre Abiy Ahmed. Dans les deux pays, il a été question du conflit au Soudan. Ces déplacements interviennent alors que l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) redouble d’efforts pour amener le général Daglo et le général Abdel Fattah al-Burhan, le chef de l’armée, à la table des négociations.

La rencontre envisagée à Djibouti ce vendredi 29 décembre, sous l’égide de l’Igad, n’aura finalement lieu qu’au début du mois de janvier 2024, selon l’organisation. Elle a informé Khartoum que « Hemedti » ne s’y rendra pas « pour des raisons techniques », sans plus de précisions.

Les deux frères ennemis ne se sont jamais rencontrés depuis le début du conflit, il y a plus de huit mois. Toutes les précédentes tentatives d’organiser une rencontre ont échoué, en l’absence d’une réelle volonté des deux parties de mettre fin à la guerre, chacun espérant en sortir vainqueur.

Et c’est fort de ses dernières avancées militaires dans l’État d’Al-Jazira, et de sa capitale Wad Madani, que le général « Hemedti » effectue cette tournée en Afrique de l’Est. Après l’Ouganda et l’Éthiopie, il se rendra dans un troisième pays membre de l’Igad, le Kenya. Son but est d’exposer « sa vision pour s’engager dans des négociations de cesser les hostilités », comme il l’exprime sur le réseau social X (ex-Twitter).

Selon plusieurs observateurs, comme Abdel Fattah al-Burhan, qui a précédemment effectué sa tournée africaine, le général Daglo veut montrer qu’il est l’homme fort du Soudan et qu’il a, lui aussi, son point de vue à partager avec les dirigeants de plusieurs pays membres de l’Igad avant de se rendre à Djibouti. En espérant de les rallier à sa cause.