Le Niger suspendu des instances de l’Organisation internationale de la francophonie

L’OIF a également appelé à la « libération immédiate et sans conditions du président Mohamed Bazoum » et de sa famille, toujours séquestrés après le coup d’Etat du 26 juillet.

L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a annoncé mercredi 20 décembre la suspension du Niger, où un régime militaire a renversé le 26 juillet le président élu Mohamed Bazoum.

Le conseil permanent de l’OIF, réuni mardi en session extraordinaire par visioconférence, « a prononcé la suspension de la République du Niger » avec effet immédiat, à l’exception des programmes « bénéficiant directement aux populations civiles et ceux concourant au rétablissement de la démocratie », selon un communiqué envoyé mercredi à l’AFP.

L’OIF a également appelé à la « libération immédiate et sans conditions du président Mohamed Bazoum » et de sa famille, toujours séquestrés dans sa résidence présidentielle avec sa femme Haziza et leur fils Salem. L’organisation a par ailleurs exigé le « rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel et de la démocratie au Niger » et a appelé les autorités de transition à établir « un chronogramme de sortie de transition avec une durée limitée dans le temps ».

Basée à Paris, l’OIF compte 88 Etats et gouvernements avec pour mission de promouvoir la « langue française et la diversité culturelle et linguistique », « la paix, la démocratie et les droits de l’homme », ou encore « d’appuyer l’éducation ».

Mi-décembre, la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), dont le Niger fait partie, avait ordonné au nouveau pouvoir nigérien « la mise en liberté immédiate et sans condition » de M. Bazoum et de sa famille.

La Cedeao avait toutefois reconnu quelques jours plus tôt pour la première fois que Mohamed Bazoum a « été effectivement renversé par un coup d’Etat militaire ». Si elle avait annoncé la suspension du Niger de ses « organes de décision » jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays, elle avait dans la foulée repris langue avec le pouvoir militaire à Niamey.