Une cinquantaine de jihadistes affiliés à l’État islamique en Afrique de l’Ouest ont été tués dans l’explosion d’une mine anti-véhicule dans la région du lac Tchad, dans le nord-est du Nigeria, ont déclaré lundi 27 novembre à l’AFP des chefs de milices anti-jihadistes.
Deux camions chargés de militants de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) ont explosé dimanche en heurtant une mine terrestre à l’extérieur du village d’Arina Masallaci, dans l’État de Borno, selon deux miliciens anti-jihadistes qui aident l’armée nigériane à combattre les jihadistes.
« Les camions étaient chargés de combattants lorsque celui qui était en tête a heurté la mine et a explosé, entraînant avec lui le second camion qui le suivait de près », a déclaré Babakura Kolo. « Une cinquantaine de jihadistes des deux véhicules ont été tués et d’autres ont été blessés », a-t-il ajouté.
Les combattants étaient sur le point de lancer une attaque lorsque l’incident s’est produit vers 8h TU, a déclaré un autre milicien, Ibrahim Liman, qui a donné le même bilan. « Nous pensons qu’ils ont placé la mine terrestre il y a quelque temps contre les troupes de l’armée nigériane qui patrouillent régulièrement dans la région, mais ils ont fini par être victimes de leur propre piège », a déclaré M. Liman.
L’Iswap, qui a fait sécession de Boko Haram en 2016, est actif dans la région du lac Tchad où il est engagé dans des luttes intestines avec Boko Haram. L’Iswap et Boko Haram sont connus pour poser des mines terrestres sur les routes et les autoroutes afin de cibler les convois militaires et civils dans le cadre de leur insurrection qui dure depuis 14 ans et a fait quelque 40 000 morts et plus de deux millions de déplacés.