Cela fait plus de cinq mois que de violents combats opposent l’armée soudanaise aux Forces de soutien rapide, sans qu’aucune médiation ne soit parvenue à mettre fin à ce conflit meurtrier.
Au moins 7 000 personnes dont des civils ont déjà perdu la vie dans ces atrocités et près de 4 millions d’autres sont déplacées ou réfugiées dans les pays voisins comme l’Egypte, la Libye, le Tchad ou la République Centrafricaine.
Officiellement, le conflit a commencé après de longs mois de blocage sur l’intégration des paramilitaires du général Hamdane Daglo dans l’armée régulière. Ses militaires avaient réprimé dans le sang de 2003 à 2020 des groupes rebelles dans le Darfour dans l’ouest du Soudan sous Omar El Béchir.
Cette régularisation des paramilitaires avortée a abouti à un conflit armé entre les deux généraux Abdel Fattah Al-Burhane, Hemedti. Le premier a depuis établi ses quartiers dans la ville de Port-Soudan après un départ forcé de Khartoum, la capitale.
Côté médiation, les actions africaines se heurtent à l’indifférence des factions. Le Kenya proposé par les pays de l’IGAD ne fait pas l’unanimité. L’armée soudanaise s’oppose au déploiement des forces de l’Est .
Sur le plan international, les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite ont pu obtenir des cessez-le-feu en juin dernier, mais finalement sans grand impact. La crise s’accentue.
La position stratégique du Soudan, qui abrite le bassin du Nil, riche en minéraux et t situé sur la mer Rouge, à proximité du Moyen-Orient, menace la stabilité de cette région.
Ce conflit impacte l’économie de ce pays. Les sanctions prises par les Etats-Unis sont disparates et très peu efficaces sur le terrain.