RDC : Opération conjointe des Casques bleus et l’armée pour contrer le groupe CODECO

RDC : Opération conjointe des Casques bleus et l’armée pour contrer le groupe CODECO

Une opération conjointe a été lancée par les Casques bleus de l’ONU en collaboration avec les militaires de la République démocratique du Congo (RDC) pour contrer le groupe armé CODECO (Coopérative pour le développement du Congo ou Coopérative pour le développement économique du Congo) dans le territoire de Djugu. Cette annonce a été faite par un porte-parole de l’ONU.

Les Casques bleus de l’ONU et les forces armées de la République démocratique du Congo (RDC) unissent leurs efforts pour assurer la protection des civils

Stéphane Dujarric, le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a expliqué que cette opération était en réponse aux attaques récentes contre les civils et à la présence de membres de la CODECO dans la région de Djugu, située dans la province de l’Ituri.

Cette initiative conjointe survient après une demande récente du gouvernement de la RDC de voir la mission de maintien de la paix de l’ONU dans le pays, connue sous le nom de MONUSCO, quitter le territoire. Le président Félix Tshisekedi avait formulé cette demande le mois dernier, souhaitant le retrait complet de la MONUSCO d’ici la fin de l’année. Cette décision était motivée par le constat que les Casques bleus n’assuraient pas une protection adéquate des populations vulnérables face aux groupes rebelles.

Stéphane Dujarric a également précisé que les derniers rapports localisaient les forces de la CODECO à proximité du camp de personnes déplacées de Lala, situé à environ neuf kilomètres au sud-est de Djugu. L’intervention des Casques bleus a été marquée par des tirs de sommation pour dissuader les membres de la CODECO de s’approcher du site, les contraignant à se retirer.

Le porte-parole a souligné que les Casques bleus continuaient à patrouiller dans la région afin de protéger les civils et de dissuader les groupes armés, y compris en assurant la sécurité de plus de 100 000 hommes, femmes et enfants déplacés grâce à quatre bases temporaires établies dans le territoire de Djugu.

Les experts expriment des inquiétudes quant au retrait de la MONUSCO de la RDC craignant un vide sécuritaire propice à l’implantation d’autres groupes rebelles.