Le régime militaire nigérien a déclaré être « attentif » à ce que le retrait de la France se fasse dans le respect de ses « intérêts » et selon ses « conditions ».
Les troupes françaises déployées au Niger vont amorcer leur retrait du pays « dans la semaine », a appris l’Agence France-Presse, jeudi 5 octobre, auprès de l’état-major des armées français. « Nous allons lancer l’opération de désengagement dans la semaine, en bon ordre, en sécurité et en coordination avec les Nigériens », a précisé l’état-major, à l’issue d’un bras de fer de plus de deux mois avec le régime militaire issu du coup d’Etat du 26 juillet contre le président Mohamed Bazoum.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), nom du régime des militaires au pouvoir, a pour sa part assuré que « le CNSP et le gouvernement nigérien seront attentifs à ce que ce retrait se fasse dans le respect de [leurs] intérêts et selon [leurs] conditions ».
« Les 400 soldats français basés à Ouallam [Ouest] seront les premiers à plier bagage. La base aérienne de Niamey où sont stationnés la majorité des militaires français sera ensuite démantelée d’ici la fin de l’année », a ajouté le CNSP.
« Le peuple nigérien » va « dicter » les « futures relations avec la France », avait déjà déclaré, le 30 septembre, Abdourahamane Tiani, le chef du régime militaire issu d’un coup d’Etat au Niger, une semaine après l’annonce par Emmanuel Macron du départ de l’ambassadeur français et des troupes tricolores de ce pays sahélien.