Cameroun: la société civile appelle à l’organisation d’«états généraux de la nation»

Cameroun: la société civile appelle à l’organisation d’«états généraux de la nation»

La société civile favorable à la mise sur pied d’un gouvernement de transition avant la prochaine élection présidentielle de 2025. L’idée est du mouvement «Tournons la page» qui regroupe en son sein une dizaine d’organisations et associations, des leaders religieux et d’opinions. En amont de cela, le mouvement propose l’organisation en urgence des états généraux de la Nation.

C’est un plan de réformes ambitieux, sous la forme d’un plaidoyer en direction du pouvoir, qu’a présenté la branche camerounaise du mouvement « Tournons la page »: les états généraux de la nation qui, dans l’esprit des initiateurs, doivent s’inscrire dans l’urgence, selon le coordinateur national du mouvement Jean-Marc Bikoko.

« On entend par états généraux de la nation, un dialogue national qui commence dans les communes pour que tous les Camerounais puissent donner leur point de vue sur ce que doit être le Cameroun de demain. Dès qu’on part de la commune, on va à l’arrondissement, de l’arrondissement on va au département, département on va à la région et de la région, on va au niveau national. »

Pour conduire ce gigantesque chantier, la plateforme propose la mise sur pied d’un gouvernement de transition, mené par l’actuel président et dont le mandat ne pourrait aller au-delà d’octobre 2025. Date à laquelle est théoriquement attendue la prochaine élection présidentielle

« Le gouvernement de transition constitué de technocrates permettra avec la feuille de route nationale, d’organiser les élections libres et transparentes qui nous semblent être la voie royale pour notre démocratie et pour éviter à notre pays des écueils imprévisibles. Et ceci, nous pensons qu’il n’y a que le chef de l’État Paul Biya qui peut le faire. Et il devrait le faire en urgence parce que lorsque la maison du voisin brûle, il faut savoir que la tienne peut aussi brûler. »

L’idée n’est pas nouvelle en soi et rappelle une autre très populaire dans les années 1990: la revendication sur la conférence nationale souveraine. En son temps, le pouvoir l’avait déclarée « sans objet ».