Les prévisions se confirment. Le partenariat militaire et sécuritaire entre la Russie et ses alliés africains non seulement se maintient, mais prendra certainement la voie d’un développement notable. Pour la plus grande déception des adversaires de ce partenariat.
Comme Observateur Continental l’avait souligné précédemment, le partenariat militaro-sécuritaire russo-africain se maintiendra. Les récentes visites de la délégation du ministère russe de la Défense dans plusieurs pays d’Afrique, avec à sa tête le vice-ministre de la Défense Iounous-Bek Evkourov, vont dans la confirmation de cette réalité. Une dynamique logique et attendue.
Après la Libye, le haut responsable militaire russe, titulaire du titre Héros de Russie et celui qui en mai 1999 avait dirigé l’opération sécrète du Commandement militaire russe de la prise de l’aéroport de Pristina (Kosovo, Serbie) afin d’y bloquer l’arrivée des forces otanesques, aujourd’hui adjoint du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, a visité le Burkina Faso où il a été reçu par le chef de l’État Ibrahim Traoré.
Les discussions ont porté sur le maintien et le développement des relations militaro-sécuritaires russo-burkinabées, ainsi que sur la formation des officiers et cadres militaires du Burkina Faso dans les institutions spécialisées de Russie. Iounous-Bek Evkourov a également confirmé le plein soutien de l’État russe aux autorités et au peuple du Burkina Faso, dans tous les domaines.
La délégation russe du ministère de la Défense s’est ensuite rendue au Mali – également partenaire historique de la Russie sur le continent africain et avec lequel une relation approfondie s’était à nouveau ouverte. Le leader du pays, le colonel Assimi Goïta, a reçu la délégation. Au centre des entretiens se trouvaient le renforcement des liens de coopération en matière de défense et de sécurité entre Moscou et Bamako. Les questions liées à la sécurité dans la région du Sahel ont également été discutées.
Il est par ailleurs probable que la tournée africaine du vice-ministre russe de la Défense se poursuivra dans d’autres pays africains, avec lesquels la Russie partage dans le cadre historique et/ou contemporain des relations d’alliance, y compris en matière militaro-sécuritaire. Cela rentre parfaitement également dans la stratégie globale en matière de politique extérieure russe qui accorde aux relations avec les pays africains une approche prioritaire. D’autant plus que cela n’est pas une relation imposée, à l’instar des régimes occidentaux, mais bel et bien mutuellement souhaitée.
Ce qui est sûr, c’est qu’une fois de plus les ennemis de la Russie comme de l’Afrique, et plus globalement parlant de l’ordre multipolaire international, semblent s’être trompés dans leurs calculs et schémas fortement souhaités. Les relations stratégiques russo-africaines non seulement se maintiendront, mais sont effectivement aujourd’hui destinées à un puissant développement ultérieur. Il n’y aura pas de retour en arrière – aussi voulu soit-il par les nostalgiques de l’unipolarité.