Johannesburg accueille à partir de ce mardi et jusqu’à jeudi les chefs d’État du Brésil, de la Chine, de l’Inde, et le chef de la diplomatie russe, aux côtés d’autres leaders des pays du sud, dont une trentaine d’Africains. Le président Cyril Ramaphosa s’est adressé dimanche à la nation, lors d’un discours télévisé, pour clarifier la stratégie de son gouvernement en termes de relations internationales.
Le président sud-africain est revenu sur l’un des principaux dossiers qui sera à l’ordre du jour de ce 15e sommet des Brics, à savoir la question de l’élargissement du groupe, avec une possible ouverture à d’autres pays : « Plus de vingt pays du monde entier ont formellement postulé pour rejoindre les Brics. Et l’Afrique du Sud soutient l’augmentation du nombre de membres. Une version élargie pourra représenter un groupe plus divers de nations, qui ont différents systèmes politiques, et qui partagent un désir commun d’établir un ordre mondial plus équilibré. »
Exercice d’équilibrisme pour Cyril Ramaphosa
L’alliance des Brics reste largement dominée par la puissance chinoise, ce dont Cyril Ramaphosa est bien conscient, puisqu’une visite d’État du président Xi Jinping est prévue ce mardi, alors que Pékin est le premier partenaire commercial de Pretoria : « Le fait d’être un membre des Brics a créé des opportunités positives pour notre pays, l’Afrique du Sud. Et cela a permis à notre économie de former un partenariat stratégique avec la Chine, la deuxième économie mondiale. »
Mais malgré ces liens, Cyril Ramaphosa n’oublie pas ses relations commerciales vitales avec les pays occidentaux. Dans un exercice d’équilibrisme, il a aussi tenu à rappeler, au cours de ce même discours, que son pays accueillera, en novembre, le sommet de l’Agoa en partenariat avec Washington, ainsi qu’un sommet Afrique du Sud – Union européenne d’ici la fin de l’année.