Le président béninois Patrice Talon se rend au Niger en tant que médiateur sous l’égide de la CEDEAO présidé par Bola Tinibu, chef d’État nigérian. Les États-Unis ont également fait part de leur soutien au gouvernement du Président nigérien, Mohamed Bazoum.
Détenu depuis mercredi, à la suite d’un de coup d’État, le président nigérien Mohamed Bazoum s’est entretenu avec le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, qui a fermement condamné la mutinerie en rappelant l’engagement de Washington auprès de Niamey.
“Je me suis entretenu avec le président (Mohamed) Bazoum plus tôt dans la matinée et je lui ai clairement indiqué que les États-Unis le soutenaient résolument en tant que président démocratiquement élu du Niger. Nous demandons sa libération immédiate. Nous condamnons toute tentative de prise de pouvoir par la force. Nous sommes activement engagés auprès du gouvernement nigérien, mais aussi auprès de nos partenaires dans la région et dans le monde entier. Nous continuerons à le faire jusqu’à ce que la situation soit résolue de manière appropriée et pacifique,” a exprimé Antony Blinken.
Patrice Talon se rendra au Niger en tant que médiateur sous l’égide du président Nigérian Bola Tinubu, nouveau chef du bloc régional de la CEDEAO.
Le président béninois a indiqué que tous les moyens nécessaires seront utilisés pour rétablir l’ordre dans le pays d’Afrique de l’Ouest.
“Je crois que tous les moyens seront utilisés, au besoin, pour que l’ordre constitutionnel soit rétabli au Niger, mais l’idéal serait que tout se passe dans la paix et dans la concorde. Même quand ce qu’il n’est pas acceptable se fait, il faut que dans la paix, on puisse corriger cela. C’est notre première option. Nous pensons que ce sera avec succès,” a annoncé Patrice Talon.
Le président Mohamed Bazoum s’est rendu sur les réseaux sociaux pour rassurer la population, jeudi matin. Il affirme que les acquis démocratiques seront sauvegardéset invite les Nigériens épris de démocratie et de liberté à s’en assurer.
Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger, l’un des derniers alliés de l’occident au Sahel, devient le troisième pays de la région miné par les attaques de groupes terroristes à connaitre un coup d’État depuis 2020.