En Centrafrique, la province de la Haute-Kotto, dans l’est du pays, est secouée par de nouveaux combats depuis ce week-end, entre les combattants rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement d’un côté, et les mercenaires de Wagner et les militaires centrafricains de l’autre. Plusieurs accrochages ont été rapportés à quelques dizaines de kilomètres de Bria, la capitale provinciale. Mais les informations sont parcellaires.
À Bria, les autorités provinciales, les humanitaires et la société civile ont bien du mal à savoir ce qui se passe dans le reste de la province. La route, qui gagne Ouadda, vers le nord, est coupée depuis samedi, ainsi que les communications. À une cinquantaine de kilomètres, au lieu-dit Container, des combats ont opposé des rebelles aux Russes de Wagner. La CPC assure que cinq mercenaires ont été tués, dimanche 11 juin, ce qui n’a pu être confirmé.
Village attaqué
Un des chefs militaires rebelles, le général Mahamat Nil, a été fait prisonnier et envoyé directement à Bangui. Lundi, dans la même zone, c’est un village situé sur le chemin d’Aigbando qui aurait été attaqué par les forces armées centrafricaines et leurs supplétifs russes. Si elle ne donne pas de bilan, la CPC reconnaît que le sort de l’un de ses commandants, Mohamed Ali, dit « B13 », est incertain en raison d’une blessure.
Les combats encore loin de Bria
Depuis plusieurs semaines, des rumeurs affirmaient que les rebelles se rapprochaient de Bria, avec pour objectif de couper les voies d’approvisionnement de la capitale provinciale. Le personnel des Nations unies s’est vu demander de réduire ses déplacements et de faire preuve d’une vigilance renforcée. Mais, les combats, jusque là, demeurent éloignés de la ville, ce qui semble soulager la population d’après un commerçant local, selon qui les activités économiques se déroulent comme d’ordinaire.