Le président Ali Bongo Ondimba reçoit les leaders de l’oppostion et ceux de la mouvance en vue l’élection présidentielle prévue au mois d’août.
La réunion débute ce lundi. L’objectif numéro un est d’éviter des heurts au moment du scrutin, et après le vote. Car depuis un certain temps, l’opposition et la société civile avaient exigé qu’il y ait une concertation politique, avant le vote. Pour débattre notamment des questions liées à l’organisation transparente et paisible des élections. Un souhait d’Ali Bongo et un discours indispensable estime Jonathan Ndoutoume Ngom, enseignant chercheur à l’université Omar Bongo de Libreville.
“Surtout que le Gabon a toujours connu des lendemains post-électoraux très heurtés. Et, de ce point de vue, pour qu’il n’y ait plus de violences post-électorales, on peut dire qu’il y a un souci des acteurs politiques gabonais et une volonté de parfaire le processus.”
La société civile exclue
La réunoit doit aussi servir à parfaire le processus par le biais du dialogue politique, et, entre politiciens. Mais cette initiative n’implique pas les organisations de la société civile. Un point dénoncé par l’analyste politique Jean Delors Biyogho. Pour lui, il y une démocratie parallèle qui ressemble à un jeu de partage du pouvoir.
“Puis que si on considère la période électorale comme étant un moment de participation à la chose politique au niveau national, il y a plusieurs acteurs, le peuple qui est représenté par la société civile est un acteur majeur. Puis que c’est lui qui vote. Donc on ne peut pas l’exclure au processus décisionnel et à toute concertation qui concerne son avenir.”
Autres priorités
Le politologue Winceslas Mamboundou estime, pour sa part, que le vrai problème du Gabon, ce ne sont pas les élections mais le chômage qui frappe les jeunes et les couches vulnérables.
“Aujourd’hui, près de 30% des jeunes sont au chômage. Aujourd’hui, nous avons des populations qui ont du mal à se nourrir. Pour moi, c’est ce sont là, les vrais problèmes. Ce n’est pas seulement organiser une élection. Oui, elle est nécessaire pour le fonctionnement de la démocratie mais il faut voir tous les pans de la société et il faut penser au développement de notre pays.”
Il faut rappeler que le Gabon organisent des élections générales cette année 2023 dont l’élection présidentielle, les législatives, les locales elles-mêmes qui vont déboucher l’élections des conseils municipaux… Des scrutins qui, si ils sont mal organisés pourraient plonger de nouveau le Gabon dans des violences post-électorales.