Ces derniers mois, Moscou a renforcé sa coopération militaire avec la junte malienne.
C’est la première fois qu’un ministre russe des Affaires étrangères se rend au Mali. Sergueï Lavrov, attendu ce lundi à Bamako pour une visite d’amitié et de travail de 48 heures, arrive dans un contexte particulier. Depuis plusieurs mois, son pays a le vent en poupe auprès des autorités de transitions maliennes et au sein d’une frange de la population. Désormais, lors des manifestations organisées à Bamako, les drapeaux russes sont très visibles.
Cette visite, qualifiée de « haut niveau » par les autorités maliennes, s’inscrit, selon elles, « en droite ligne du choix politique opéré par le gouvernement de la Transition d’élargir et de diversifier les partenariats stratégiques ».
Au cours de son séjour, le chef de la diplomatie russe aura des entretiens avec son homologue malien Abdoulaye Diop, suivi d’une séance de travail élargie aux deux délégations. L’hôte du Mali sera également reçu en audience par le colonel Assimi Goïta, président de la Transition. De source diplomatique russe, auprès de ses différents interlocuteurs, Lavrov va réitérer l’invitation de son pays au Mali pour participer au prochain Sommet Russie-Afrique qui devrait se tenir au mois de juillet 2023 à Saint-Pétersbourg.
Outre la coopération économique, la coopération militaire entre les deux pays sera abordée. Bamako reçoit de plus en plus de matériels militaires russes, auxquels il faut ajouter des hommes, instructeurs selon le gouvernement malien, des mercenaires de la société Wagner, selon des pays comme la France, ou encore les États-Unis.