Le chef du groupe jihadiste somalien des Shebab est à l’origine d’une attaque qui a coûté la vie à plusieurs Américains, il y a deux ans au Kenya.
10 millions de dollars. C’est le montant de la récompense promise pour toute information qui mènerait à l’arrestation où à la condamnation, dans n’importe quel pays, de Maalim Ayman ou de ses complices. Deux ans jour pour jour après l’attaque de la base aérienne de Manda Bay au Kenya, le département d’État américain n’a pas oublié. Maalim Ayman est le chef de Jayish Ayman, une unité des Shebab qui prépare et conduit des opérations terroristes en Somalie et au Kenya. Très autonome, elle est composée de combattants d’origines diverses : des étrangers, des Kényans d’origine somalienne ou encore des Somaliens disposant aussi de la nationalité kényane.
Le 5 janvier 2020, avant l’aube, plusieurs combattants shebab attaquent la zone de la base Simba, situé dans la baie de Manda, à l’Est du Kenya. Le camp Simba fait partie de plusieurs bases militaires créées par les États-Unis à travers le monde, après les attentats du 11 septembre 2001. Elle est dédiée à la surveillance du Sud de la Somalie et des côtes kényannes. Il accueille une centaine de soldats américains. Les terroristes visent au lance-roquette un bimoteur dans lequel deux contractuels du ministère américain de la Défense sont tués. Un soldat américain est également tué dans la fusillade qui s’en suit, ainsi que plusieurs soldats kényans ayant répliqué à l’attaque.
C’était la première fois que les shebabs visaient des militaires américains au Kenya. L’attaque avait été revendiquée par groupe islamiste. Depuis sa création en 1984, le programme américain « récompense pour la justice » a versé 250 millions de dollars à 125 personnes ayant fourni des informations utilisables contre les personnes visées.