Radié de l’armée pour s’être exprimé publiquement sur la plainte pour viol visant Ousmane Sonko, l’ex-gendarme a accepté de raconter à Jeune Afrique les événements qui ont conduit à sa disgrâce.
Il en a perdu le titre et l’uniforme, mais tout le monde l’appelle encore « capitaine Touré ». Lui-même ne croyait pas à sa radiation, pensait écoper d’un blâme ou d’un avertissement. Mais, le 17 juin 2021, le couperet tombe. Un décret, signé de la main de Macky Sall, exclut définitivement Seydina Oumar Touré de la gendarmerie nationale. Après neuf ans passés dans l’armée, le jeune homme est sanctionné pour « faute contre l’honneur, la probité et les devoirs généraux du militaire ».
Il le reconnaît lui-même : en s’exprimant sur le dossier criminel dont il avait la charge, il a « fauté »
L’armée, il en avait longtemps rêvé. Élevé par un père adjudant, le jeune Oumar Touré grandit en s’imaginant gendarme par « amour de la justice », confie-t-il, ajoutant qu’une carrière d’avocat le tentait aussi. Natif de Kolda, il rejoint Dakar une fois son bac obtenu pour intégrer la faculté de sciences