En « liberté totale » selon un communiqué du gouvernement, l’ex-président burkinabè, dont le sort alimente les spéculations depuis des semaines, va rester chez lui à Ouagadougou. Il pourrait également passer un contrôle médical à l’étranger.
Son sort était un sujet de discussion récurrent entre Ouagadougou et la Cedeao. Dans un communiqué publié le 2 juillet, à la veille du sommet de l’organisation sous-régionale à Accra, en partie consacré à la situation au Burkina Faso, le gouvernement burkinabè a « réaffirmé » que Roch Marc Christian Kaboré bénéficie d’une « liberté totale ».
« Réaffirmé » et non « annoncé » : la nuance lexicale a son importance car, aux yeux des autorités de transition, l’ancien chef de l’État est en liberté depuis le 6 avril dernier, date à laquelle il a rejoint son domicile ouagalais de la Patte d’Oie, après avoir passé plus de deux mois en résidence surveillée dans une villa ministérielle de Ouaga 2000. Une version contestée par ses proches et partisans, selon lesquels Kaboré n’a jamais vraiment été libéré, malgré son retour chez lui.