Epargné jusqu’ici par les katibas du Sahel qui ont attaqué la Côte d’Ivoire et le Togo voisins, le pays est considéré comme un « terrain fertile » pour l’implantation de cellules djihadistes.
Est-ce la fin de l’exception ghanéenne ? Jusqu’à présent l’un des seuls pays du golfe de Guinée à avoir échappé à des attaques terroristes, le petit Etat d’Afrique de l’Ouest voit la menace se rapprocher. Dans son dernier rapport annuel, publié le 9 mai, le Centre ouest-africain de lutte contre l’extrémisme (Wacce) s’alarme de la poussée vers le sud des groupes terroristes sahéliens. « Cette propagation rend la situation des régions frontalières du Ghana extrêmement préoccupante », avertit le rapport.
Les zones qui séparent le territoire ghanéen de la région burkinabée des Cascades et du nord de la Côte d’Ivoire sont en effet extrêmement poreuses. Pour la seule frontière avec le Burkina Faso, plus de 189 points d’entrée non officiels ont été recensés en 2019 par le Réseau ouest-africain pour l’édific