C’est le chiffre annoncé par l’Unicef , qui dénonce de “graves violations des droits des enfants, dont des assassinats et des enlèvements” à travers le pays.
« La situation des enfants reste grave » a déclaré Christophe Boulierac, un porte-parole de l’Unicef lors d’un point de presse à Genève. Et ce, a-t-il indiqué, malgré
la signature d’un accord de paix le 26 août dernier entre le gouvernement sud-soudanais et les rebelles. Depuis, les combats n’ont jamais vraiment cessé. Selon l’Unicef, la situation aurait même empiré, avec « un enrôlement et une utilisation constante des enfants, essentiellement des garçons mais aussi des filles, par les forces et groupes armés ». Les 16 000 enfants enrôlés depuis janvier dernier seraient selon l’Unicef encore au mains des différents groupes.
Le Soudan du Sud a proclamé son indépendance en juillet 2011, sous les auspices des États-Unis, avant de replonger en décembre 2013 dans la guerre en raison de dissensions politico-ethniques, alimentées par la rivalité entre le chef de la rébellion Riek Machar, ancien vice-président, et l’actuel chef de l’Etat Salva Kiir. Le conflit, marqué par des atrocités attribuables aux deux camps, a fait des dizaines de milliers de morts et chassé plus de 2,2 millions de personnes de chez elles. Environ 1.500 enfants ont été tués, selon l’Unicef.