Le village de Farabougou, situé à 400 kilomètres au nord de Bamako, a été pris pour cible par le Groupe de soutien de l’islam et des musulmans, dans un contexte de recrudescence des violences djihadistes dans ce pays sahélien.
Dans le centre du Mali, la localité stratégique de Farabougou a été prise par des djihadistes du Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaida, dix jours après que le camp militaire de la ville soit sous leur contrôle, a appris le 28 août l’Agence France-Presse (AFP) de sources locales.
Depuis l’armée n’est pas intervenue pour reprendre le contrôle du village ou de sa base, mais les autorités ont reconnu une attaque sur cette position militaire, sans donner de bilan. La prise de Farabougou a un caractère symbolique car une des premières mesures de la junte, au pouvoir depuis 2020, avait été de mettre fin au blocus djihadiste sur ce village de plusieurs centaines d’habitants.
Régler un impôt
Après la prise de la position militaire, les civils ont fui la ville. Acceptant de vivre sous la loi djihadiste imposée par le GSIM depuis leur attaque – « le chef du village a signé avec les djihadistes », dit un habitant à l’AFP –, une partie d’entre eux commencent à revenir.
Outre un impôt à régler au GSIM, il leur est interdit d’écouter de la musique jugée profane, de fumer ou de boire de l’alcool, et il est interdit aux femmes de sortir sans se couvrir la tête.
Depuis 2012, le Mali fait face à une profonde crise sécuritaire nourrie notamment par les violences de groupes affiliés à Al-Qaida ou à l’organisation Etat islamique, ainsi que de groupes criminels communautaires.