Le Soudan informe ses comités de l’inclusion de Halayeb dans l’Égypte avant les négociations de délimitation des frontières maritimes avec l’Arabie saoudite

Le Soudan informe ses comités de l’inclusion de Halayeb dans l’Égypte avant les négociations de délimitation des frontières maritimes avec l’Arabie saoudite

Une source bien informée a confirmé que les discussions en cours concernant les négociations entre l’Arabie saoudite et le Soudan sur la délimitation de leurs frontières maritimes ne se feront pas aux dépens de l’Égypte ni de ses intérêts liés au triangle de Halayeb–Chalatin–Abou Ramad. Tout accord entre les deux parties, a précisé la source, affecterait directement les points de départ des frontières maritimes, la répartition du plateau continental et des ressources naturelles, ainsi que le contrôle des voies de navigation vitales en mer Rouge.

Selon cette source, l’Égypte a œuvré à protéger ses intérêts nationaux, notamment par la tenue d’une réunion entre le président Abdel Fattah Al-Sissi et le président du Conseil de souveraineté soudanais, Abdel Fattah Al-Burhan, au cours de laquelle les deux parties ont convenu que le triangle de Halayeb se trouve dans les frontières de la République arabe d’Égypte.

La source a révélé que le 11 mai 2025, le Conseil de souveraineté soudanais avait adressé une lettre à la Commission nationale des frontières, lui demandant d’adopter une carte montrant le triangle à l’intérieur des frontières égyptiennes lors des discussions avec la partie saoudienne sur les détails de la délimitation des frontières maritimes entre le Soudan et l’Arabie saoudite.

La lettre indiquait que cette décision avait été prise d’un commun accord entre le président du Conseil de souveraineté et le président égyptien, mettant ainsi fin au différend égypto-soudanais qui durait depuis plusieurs décennies.

Le triangle de Halayeb–Chalatin–Abou Ramad constitue depuis longtemps le cœur du différend frontalier entre l’Égypte et le Soudan, compte tenu des intérêts stratégiques de l’Égypte dans la région. Il est placé sous contrôle militaire total du Caire depuis le milieu des années 1990, à la suite de la tentative d’assassinat de l’ancien président égyptien Hosni Moubarak — une attaque présumée soutenue par le Soudan. L’Égypte a toujours rejeté les appels répétés du Soudan à soumettre le différend à un arbitrage international, invoquant les dispositions du droit international qui exigent l’accord des deux parties pour saisir un tribunal arbitral.

Cette zone contestée est un point de tension historique dans les relations entre l’Égypte et le Soudan. Bien qu’elle soit effectivement sous contrôle administratif et militaire égyptien depuis 1995, à la suite de la tentative d’assassinat de Moubarak à Addis-Abeba, imputée à des individus liés à Khartoum, le Soudan a continué à revendiquer cette zone et à soulever la question dans les instances internationales.

L’Égypte maintient son refus de toute proposition soudanaise d’arbitrage international, affirmant que le triangle se trouve à l’intérieur de ses frontières souveraines, sur la base de cartes officielles et de la présence institutionnelle complète dans la région — y compris les services publics et les infrastructures civiles et militaires.

L’importance stratégique du triangle est croissante — non seulement en raison de ses ressources naturelles abondantes, mais aussi grâce à sa position géographique clé sur les routes maritimes de la mer Rouge. Compte tenu des évolutions régionales rapides autour de la délimitation des frontières maritimes entre le Soudan et l’Arabie saoudite, toute modification des points de départ des frontières ou de la répartition du plateau continental pourrait avoir des répercussions directes sur la sécurité maritime et les intérêts économiques de l’Égypte. Cela pousse Le Caire à intensifier ses efforts diplomatiques et politiques pour préserver ce qu’il considère comme des droits non négociables.