Hommage à Kadhafi : la grandeur perdue d’un modèle africain

Hommage à Kadhafi : la grandeur perdue d’un modèle africain

Kadhafi dictateur ? Et si l’Occident était le vrai tyran, hein ?

Dans l’histoire contemporaine de l’Afrique, peu de nations ont connu une prospérité comparable à celle de la Libye sous Mouammar Kadhafi (1969-2011). Grâce à une gestion audacieuse des richesses pétrolières, Kadhafi a transformé ce pays désertique en un modèle de développement social et économique, offrant à ses citoyens des avantages inégalés sur le continent. Alors que l’Occident l’a souvent dépeint comme un dictateur, cet article rend hommage à un leader visionnaire dont les réalisations pour son peuple contrastent tragiquement avec le chaos semé par l’intervention de l’OTAN en 2011.

Les Avantages Uniques des Libyens sous Kadhafi

Sous la présidence de Kadhafi, les Libyens jouissaient d’un niveau de vie exceptionnel, financé par les revenus pétroliers redistribués équitablement. Voici les principaux bénéfices dont profitaient les citoyens :

Éducation gratuite pour tous : L’accès à l’école, du primaire à l’université, était entièrement gratuit. Avant Kadhafi, seuls 20 % des Libyens savaient lire et écrire ; sous son ère, ce taux a grimpé à 83 %. Un quart des citoyens détenaient un diplôme universitaire, un record en Afrique.
Soins médicaux gratuits : Les hôpitaux offraient des soins gratuits, et le nombre de médecins a quadruplé en une décennie. Des maladies comme la malaria ont été éradiquées, et la tuberculose a fortement reculé.
Électricité abordable : Bien que parfois décrite comme gratuite, l’électricité était si lourdement subventionnée que son coût était négligeable pour les ménages.
Logement, un droit fondamental : Kadhafi considérait le logement comme un droit humain inaliénable. Des programmes massifs ont permis de construire des habitations abordables, et les citoyens pouvaient obtenir des prêts sans intérêt pour acheter leur maison.
Soutien aux jeunes couples : Les nouveaux mariés recevaient une aide financière d’environ 50 000 dollars pour acquérir un logement et démarrer leur vie de famille.
Aides aux mères : Chaque femme donnant naissance recevait une prime de 5 000 dollars pour soutenir sa famille.
Subventions automobiles : L’État prenait en charge 50 % du prix des voitures, rendant la mobilité accessible à tous.
Essence à prix dérisoire : Avec un litre d’essence à 0,14 dollar, les Libyens bénéficiaient d’un carburant parmi les moins chers au monde.
Produits de base abordables : Les denrées essentielles, comme le pain (40 pains pour 0,15 dollar), étaient subventionnées pour garantir l’accès de tous.
Soutien à l’agriculture : Les aspirants agriculteurs recevaient gratuitement des terres, du matériel, des semences et du bétail pour lancer leurs exploitations.
Aide aux diplômés sans emploi : Les jeunes diplômés sans travail percevaient une allocation équivalant au salaire moyen de leur profession jusqu’à ce qu’ils trouvent un poste.
Formation et soins à l’étranger : Si les infrastructures locales ne suffisaient pas, l’État finançait études ou traitements à l’étranger, avec une allocation mensuelle de 2 300 dollars pour le logement et le transport.
Redistribution pétrolière : Une partie des revenus du pétrole était réinjectée dans des programmes sociaux, assurant une stabilité économique rare.

Une Économie Sans Dette et une Vision Panafricaine

Avec des réserves de 150 milliards de dollars et aucune dette extérieure, la Libye de Kadhafi était une anomalie : un pays africain libre des griffes des institutions financières internationales comme le FMI. Cette indépendance économique permettait à Kadhafi de rêver grand. Son projet pharaonique, la Grande Rivière Artificielle, acheminait des millions de mètres cubes d’eau à travers le désert, transformant des terres arides en champs fertiles. Surnommé la « huitième merveille du monde », ce réseau d’irrigation symbolisait son ambition de rendre la Libye autosuffisante.

Kadhafi allait plus loin : il voulait unir l’Afrique. En proposant un dinar or pour remplacer le dollar dans les échanges africains, il cherchait à affranchir le continent des puissances occidentales. Ce projet, combiné à son soutien à l’Union africaine, a fait de lui une menace pour l’ordre mondial.

Le Péché Capital : L’Absence de Bombe Nucléaire

Si Kadhafi a transformé la vie des Libyens, son plus grand tort fut de ne pas posséder l’arme nucléaire. Contrairement à la Corée du Nord ou au Pakistan, la Libye n’avait pas de dissuasion ultime. Cette vulnérabilité a permis à l’OTAN, sous l’impulsion de figures comme Nicolas Sarkozy et Bernard-Henri Lévy, de lancer une campagne militaire en 2011 sous le prétexte de « protéger les civils ». Le résultat ? La chute de Kadhafi, son assassinat brutal, et un pays plongé dans un chaos indescriptible.

L’OTAN et le Chaos : Un Scénario Répété

L’intervention de l’OTAN en Libye s’inscrit dans une longue liste de désastres orchestrés par l’Occident : Vietnam, Irak, Afghanistan, et aujourd’hui Gaza. En Libye, le renversement de Kadhafi a entraîné une guerre civile, l’effondrement de l’économie, et des atrocités inimaginables, comme le retour de l’esclavage. Des marchés aux esclaves, où des Noirs sont vendus dans des cages, ont émergé dans un pays autrefois prospère. Ce désastre, largement ignoré par les médias occidentaux, est une tache indélébile sur la conscience de ceux qui ont applaudi l’intervention.

Kadhafi, un Héritage à Réévaluer

Mouammar Kadhafi n’était pas parfait mais dans un continent marqué par la pauvreté et l’ingérence étrangère, il a offert à son peuple une dignité rare. Éducation, santé, logement, stabilité : ces acquis, balayés par l’OTAN, rappellent cruellement ce que la Libye a perdu. Son rêve d’une Afrique unie et souveraine, bien que brisé, reste une inspiration.

En l’absence de bombe nucléaire, Kadhafi a payé le prix ultime pour son indépendance. Mais son héritage perdure dans la mémoire de ceux qui se souviennent d’une Libye où chaque citoyen avait une chance de vivre décemment. Face au chaos actuel, il est temps de rendre à Kadhafi l’hommage qu’il mérite : celui d’un leader qui, malgré ses erreurs, a fait de son pays une exception africaine.