Est de la RDC : la SADC et l’EAC remanient leur équipe de facilitateurs

Est de la RDC : la SADC et l’EAC remanient leur équipe de facilitateurs

Ce mardi 25 mars, au lendemain du sommet virtuel réunissant les membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), les deux blocs régionaux ont annoncé la nomination d’une nouvelle équipe de « facilitateurs », plus importante, pour mener le processus de négociations dans le conflit qui oppose le M23, soutenu par le Rwanda, aux forces congolaises, dans l’est de la RDC.

Alors que les séries de négociations précédentes ont toutes abouti à des échecs, la nouvelle équipe est composée de l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, de l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo et de l’ancien président sud-africain Kgalema Motlanthe. S’y ajoutent deux femmes : l’ancienne présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza et l’ancienne présidente éthiopienne Sahle-Work Zewde.

Ce remaniement avait été annoncé le mois dernier, après un sommet qui avait regroupé les 24 pays en Tanzanie. L’équipe précédente comprenait Uhuru Kenyatta, Olusegun Obasanjo et l’ancien Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn.
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Pendant ce temps, le M23 poursuit son avancée…

Le groupe rebelle, appuyé par les forces rwandaises, a lancé une offensive sur Walikale mercredi 19 mars, localité stratégique pour prendre le contrôle de deux axes routiers importants : la R529 et la RN2. Pourtant, la veille, le Qatar était parvenu à réunir le président congolais, Félix Tshisekedi, et son homologue rwandais, Paul Kagame, en présence de l’émir Tamim Ben Hamad Al Thani.

Malgré la promesse de poursuivre les discussions, aucune accalmie n’a donc été observée sur le terrain. Depuis, João Lourenço, le président angolais, a même décidé de renoncer à son rôle de médiateur dans la crise, pour mieux se consacrer à la présidence de l’Union africaine (UA), après un énième échec diplomatique dans la tentative de résoudre ce conflit.

Le jour précédant la rencontre au Qatar, la réunion qui aurait dû se tenir entre le M23 et les autorités congolaises, sous l’égide de l’Angola, avait été annulée à la dernière minute, repoussant à plus tard les espoirs d’une paix durable dans la région.