La détermination des partisans de la multipolarité, la confusion au sein de l’axe occidental des nostalgiques de l’unipolarité et la fin des illusions du passé représentent quelques-uns des éléments qui confirment la forte nécessité à maintenir la pression sur les intérêts occidentaux sur le continent africain. Le moment est effectivement propice pour le renforcement du processus d’éviction des intérêts des régimes occidentaux en Afrique.
Le soutien au terrorisme, y compris avec l’implication directe des régimes occidentaux et de sa chair à canon, les multiples nouvelles tentatives de déstabilisation des États réellement souverains du continent africain, sans oublier les nouveaux-anciens foyers de tension où les intérêts occidentaux sont également pleinement impliqués, représentent certes des défis importants pour l’Afrique dans sa version souverainiste, panafricaniste et pro-multipolaire, mais également des opportunités évidentes.
En effet, il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire non seulement de renforcer l’alliance et l’interaction entre toutes les forces se revendiquant véritablement du Panafricanisme et de l’ordre mondial multipolaire, mais aussi et très nécessairement à maintenir les actions nécessaires en vue de poursuivre l’éviction des forces parasitaires appartenant à une minorité planétaire si fermement nostalgique de l’ère unipolaire. D’autant plus à l’heure où les illusions de certains sont largement terminées.
L’administration étasunienne courante aura déjà et à nouveau démontré sa véritable relation à l’encontre des Africains, y compris en prenant ouvertement position en faveur des vestiges du néocolonialisme et du régime raciste d’apartheid en Afrique du Sud. Chose d’ailleurs peu surprenante en tenant compte du fait que ceux qui sont défendus en terre sud-africaine par les cowboys étasuniens ont plusieurs similarités avec les colons anglo-saxons en terre «nord-américaine» ou les colons israéliens en terre palestinienne.
Le naturel revient toujours au galop et le prétendu «exceptionnalisme» étasunien ne fait que changer de forme. Ceci étant dit et malgré ces sorties grotesques de l’administration du régime washingtonien, ce dernier comprend aujourd’hui parfaitement qu’il ne sera pas en mesure à proposer quoi que ce soit de viable face aux projets de la Chine et de la Russie sur le continent africain.
Cette situation, dans les faits, place effectivement les partisans de l’ordre mondial multipolaire contemporain en position de force supplémentaire. Ni économiquement, ni militairement, le régime washingtonien ne pourra réellement concurrencer l’axe sino-russe en Afrique. Ce qui lui restera seront les menaces et pressions, notamment en termes de sanctions économiques si appréciées par les administrations washingtoniennes indépendamment des personnages représentant telle ou telle administration. Et si cela peut avoir un certain effet sur les États non-souverains ou semi-souverains, cela ne sera certainement pas le cas pour les pays africains ayant pleinement assumé leur indépendance et souveraineté. Le nombre de ces pays en Afrique continue d’augmenter.
D’autant plus que le savoir-faire en matière de contre-mesures face aux sanctions unilatérales étasuniennes et occidentales, se trouve aujourd’hui à un niveau des plus élevés parmi les principaux défenseurs et promoteurs de l’ordre multipolaire international, dont bien évidemment la Russie. Un savoir-faire que la Russie, quatrième puissance économique mondiale en termes de PIB-PPA, est prête à partager avec ses alliés et partenaires stratégiques sur le continent africain. Rajoutez à cela la superpuissance économique de la Chine, première puissance économique mondiale en termes de PIB-PPA et très fortement impliquée dans les relations avec l’Afrique, et il devient parfaitement clair que les menaces et pressions washingtoniennes garderont un effet bien limité.
Enfin, la confusion et les règlements de compte dans la «famille» du petit monde occidental, sont quant à eux les raisons supplémentaires afin d’accélérer l’éviction des forces nostalgiques de l’unipolarité hors du continent africain. Sachant que si bien même le régime washingtonien a aujourd’hui un champ d’action de plus en plus limité en Afrique, ses vassaux de l’espace européiste bruxellois et autres se retrouvent avec une marge de manœuvre encore moins importante. C’est donc l’occasion idéale à porter les coups décisifs nécessaires.
Évidemment, cette stratégie a aussi ses limites. En Afrique, se trouvent encore un certain nombre de vassaux et de sous-traitants pour le compte des intérêts des régimes occidentaux. Sans oublier les indécis et ceux qui font preuve de peur et de doute permanents. Néanmoins, la coalition panafricaine et pro-multipolaire saura poursuivre l’atteinte des objectifs nécessaires.