Le Tchad organise fin février les dernières élections de sa transition politique

L’Agence nationale de gestion des élections a annoncé la tenue du scrutin sénatorial le 25 février, deux mois après les scrutins législatifs, provinciaux et locaux.

Les élections sénatoriales se tiendront au Tchad le 25 février a annoncé, dimanche 26 janvier, l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE). Il s’agit de la dernière échéance de la transition politique entamée à la mort du président Idriss Déby Itno, en avril 2021. « La convocation du corps électoral qui sera faite par décret permettra la tenue effective des élections le 25 février 2025 », a annoncé le président de l’Agence nationale, Ahmed Bartchiret, dans un communiqué.

Au Tchad, les sénateurs représentent pour un mandat de six ans les collectivités autonomes. Deux tiers d’entre eux sont élus au suffrage universel indirect par un collège électoral composé des conseillers communaux et provinciaux. Un tiers des sénateurs est nommé par le président de la République.

« Ce sont au total seize formations politiques qui participent à ce scrutin. Ils ont présenté 119 candidats, dont 71 hommes, soit 60 %, et 48 femmes, soit 40 % », détaille le communiqué. La liste définitive des candidats devra être validée au plus tard le 1er février par le Conseil constitutionnel.

« Résultats préfabriqués »

Fin décembre, quelque huit millions de Tchadiens s’étaient rendus aux urnes pour des scrutins législatifs, provinciaux et locaux, soit 51,56 % des inscrits, selon l’ANGE. Le Conseil constitutionnel tchadien a confirmé, fin janvier, la victoire du parti au pouvoir, le Mouvement patriotique du salut, à ces premières élections législatives organisées dans le pays depuis 2011.

Le premier parti d’opposition, Les Transformateurs, avait qualifié « d’échec retentissant » le processus électoral en raison d’un « boycott massif » auquel le parti et d’autres groupes de l’opposition avaient appelé, en prévoyant des « résultats préfabriqués ».

Mahamat Idriss Déby, 40 ans et récemment promu au grade de maréchal, avait été proclamé chef de l’Etat par l’armée en avril 2021, à la mort de son père Idriss Déby Itno. En mai 2024, Mahamat Idriss Déby a obtenu un mandat présidentiel de cinq ans lors d’un scrutin boycotté par une partie de l’opposition et qualifié par des ONG internationales de « ni libre », « ni crédible ».