L’Union européenne accentue la pression sur les responsables de la guerre au Soudan. Ce lundi 16 décembre, Bruxelles a ajouté les noms de quatre nouveaux individus à sa liste des personnes placées sous sanctions. Tenus pour « responsables d’activités compromettant la stabilité et la transition politique du Soudan », ils font l’objet d’une interdiction de pénétrer sur le territoire européen, d’un gel de leurs avoirs, et d’une interdiction de leur fournir des fonds.
Le plus connu des quatre nouveaux responsables soudanais placés sous sanctions de l’Union européenne s’appelle Salah Gosh. Ancien directeur des services de renseignements et de sécurité sous la présidence d’Omar el-Béchir, il s’agit d’une figure de premier plan qui compte parmi les éléments les plus durs de l’ancien régime. Si ses apparitions publiques sont rares, Salah Gosh – qui fait déjà l’objet de sanctions américaines depuis un an – reste actif et est considéré comme le cerveau de nombreuses opérations menées par les forces armées soudanaises.
Parmi les autres individus dans le collimateur de l’UE figure d’abord Mohamed Ali Ahmed Subir, un commandant de haut rang de l’armée soudanaise qui est aussi directeur du renseignement militaire. Comme Salah Gosh, lui aussi est accusé d’avoir participé à l’élaboration d’actions conduites par les hommes du général Abdel Fattah al-Buhrane.
Quatre nouveaux noms qui portent à dix le nombre de Soudanais sanctionnés par l’UE
Viennent ensuite deux responsables des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo dit Hemedti. Vice-gouverneur d’une province du Darfour au début de la guerre, Tijani Karshom est notamment accusé d’avoir participé à l’attaque de la ville d’el-Geneina, la capitale du Darfour occidental, en juin 2023, dans laquelle des centaines de civils de la tribu Massalit ont été massacrés. Enfin le général Osman Mohamed Hamid est quant à lui le chef des opérations des FSR depuis le début de la guerre, en avril 2023.
Ces nouvelles sanctions de l’UE portent à dix le nombre de Soudanais placés sous sanctions européennes pour leur rôle dans le conflit au Soudan. La liste comprend également six entités.