La Somalie a reçu « la plus grande cargaison d’aide militaire » de l’Egypte depuis que les Nations Unies ont levé leur embargo sur les armes contre le pays en décembre 2023.
Selon des informations surveillées sur les réseaux sociaux, un cargo militaire égyptien est arrivé dimanche à Mogadiscio, livrant de l’artillerie lourde, des armes antichars et des véhicules blindés, marquant un renforcement significatif des capacités de défense de la Somalie.
Les habitants de Mogadiscio ont partagé des vidéos montrant le déchargement d’un navire amarré dans un port maritime, avec du matériel militaire lourd transporté vers la ville.
Les forces de sécurité ont bloqué le quai et les routes environnantes dimanche et lundi alors que des convois transportaient les armes vers un bâtiment du ministère de la Défense et des bases militaires voisines, selon un habitant de la ville sur les réseaux sociaux.
La livraison fait partie d’un pacte de défense bilatéral signé entre l’Egypte et la Somalie en août 2024.
La Somalie a reçu une aide militaire similaire de l’Egypte le mois dernier à travers un accord avec le pays d’Afrique du Nord pour déployer des troupes dans le pays, une décision qui a semé la nervosité en Ethiopie.
Les relations d’Addis-Abeba avec la Somalie et l’Egypte sont marquées par des tensions.
Le média en ligne Garowe, dans le Somaliland séparatiste, a rapporté que la cargaison avait été reçue par le ministre de la Défense somalien, le chef de l’armée et d’autres hauts responsables du gouvernement au port de Mogadiscio.
L’accord de défense entre les deux nations, signé lors de la visite du président somalien Hassan Sheikh Mohamud au Caire, vise à renforcer la coopération en matière de sécurité entre les deux pays.
Cette coopération militaire accrue entre l’Egypte et la Somalie s’est produite dans un contexte de tensions entre Mogadiscio et Addis-Abeba.
Elle fait suite au récent protocole d’accord de l’Ethiopie avec le Somaliland pour permettre à ce pays enclavé d’accéder à son port pour ses échanges commerciaux.
Des tensions persistent également entre l’Ethiopie et l’Egypte au sujet de la construction sur le Nil d’un barrage hydroélectrique qui, selon Le Caire, compromettrait sa part d’eau du plus long fleuve d’Afrique.