Le Forum sur la coopération Chine-Afrique (Focac) s’achève ce vendredi 6 septembre à Pékin. Jeudi, le président chinois Xi Jinping a promis près de 45 milliards d’euros de financement aux pays africains, dont une cinquantaine de dirigeants ont fait le déplacement à Pékin. Parmi eux, le Soudanais, le général al-Burhan, chef de la junte au pouvoir, en quête d’une reconnaissance internationale, alors que son pays est plongé dans une guerre depuis plus d’un an.
Sur le plan de la coopération économique, plusieurs accords d’une valeur de 30 millions de dollars ont été signés – en marge du Forum sur la coopération Chine-Afrique – entre la Chine et le Soudan dans les secteurs de l’énergie, des mines et des transports.
Soudan, pays isolé sur la scène internationale
Mais c’est surtout sur le plan politique que cette visite à Pékin est cruciale pour le général soudanais Abdel Fattah al-Burhan. Son pays, qui est en guerre depuis un an et demi, est de plus en plus isolé sur la scène internationale. Son gouvernement, installé à Port Soudan, ne contrôle qu’une partie du territoire.
Le chef de la junte est en « quête de légitimité », explique un chercheur. Dans son discours à l’ouverture du sommet, le général al-Burhan a d’ailleurs précisé que tous les pays siégeant à l’ONU reconnaissent son gouvernement comme étant le seul du pays. Il a également appelé l’Union africaine à lever la suspension du Soudan de l’organisation.
Jusqu’à présent, la Chine n’a pas pris position dans ce conflit, mais en invitant le général al-Burhan à Pékin, celui-ci peut désormais se targuer d’avoir reçu son soutien.