La cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita a préconisé, lundi 8 juillet, la solution pacifique dans la crise sécuritaire qui couve la partie Est de la RDC.
Elle l’a dit au cours de la 9681è réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, tenue à New-York, (Etats-Unis d’Amérique).
« Il n’y aura pas de solution militaire à ce conflit, et que la paix ne pourra être rétablie que grâce à des solutions politiques durables. J’exprime donc ma gratitude et mon plein soutien aux efforts continus de médiation menés par le Président angolais João Lourenço entre la RDC et le Rwanda dans le cadre du processus de Luanda. Ceux-ci qui nécessitent le plein soutien de la communauté internationale », a fait savoir Bintou Keita.
La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC a également salué la tenue prochaine d’une réunion ministérielle du Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine, à l’initiative de l’Angola, pour discuter de la situation dans l’Est de la RDC.
Elle est d’avis que ces efforts régionaux doivent être menés en complémentarité avec les initiatives de médiation au niveau provincial et local destinées à faciliter le désarmement des groupes armés dans l’esprit du processus de Nairobi.
Dans le cadre de la mise en œuvre de son mandat, a assuré Bintou Keita, la MONUSCO a continué à appuyer les efforts de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) du Gouvernement, notamment en Ituri et dans certaines zones du Nord Kivu, ainsi ceux liés à la réforme du secteur de sécurité (RSS).
Dans le cadre de cette réforme, la mission onusienne a appuyé la mise en place d’une entité nationale, chargée de la coordination de la réforme du secteur de sécurité, sous l’égide du Conseiller spécial du Président de la République.
Désengagement de la MONUSCO du Sud-Kivu dans le délai.
Pour la cheffe de la MONUSCO, le désengagement du Sud-Kivu s’est déroulé dans les délais grâce à une franche collaboration avec les autorités congolaises et la Mission, en traitant courageusement les défis sécuritaires et logistiques identifiés conjointement.
A cette occasion, elle a remercié les autorités congolaises pour leur flexibilité et pragmatisme tout au long du processus de ce retrait. Bintou Keita a encouragé les Etats membres du Conseil de sécurité de l’ONU à appuyer pleinement cette transition, y compris financièrement, pour que celle-ci se passe en douceur. La patronne de la MONUSCO a en outre plaidé pour l’accélération du PDDRCS qui, selon elle, nécessitera une volonté décisive des autorités congolaises à convaincre les miliciens de la nécessité du désarmement, en commençant par les provinces du Tanganyika, du Sud-Kivu, du Maniema et de l’Ituri, et en attendant la fin du conflit au Nord-Kivu.
Elle a par ailleurs exprimé l’engagement du système de l’ONU auprès des autorités congolaises pour assurer un soutien technique et opérationnel coordonné au P-DDRCS.