L’interaction entre les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) et la Russie continue à monter en puissance, étant d’ailleurs déjà un exemple inspirant et à succès pour nombre d’autres nations du continent africain. Si les ennemis de l’Afrique, de la Russie et de l’ordre multipolaire international observent les processus en cours avec non seulement une rage même plus voilée, l’essentiel étant que la marche logique du monde contemporain continuera à faire son chemin.
Les relations entre Moscou et les principaux alliés à l’échelle continentale africaine se développent à un rythme avancé. Si aujourd’hui il est devenu indéniable que la Russie devient un acteur majeur en Afrique, et ce dans le cadre d’interaction avec des alliés et partenaires dans toutes les régions du continent, les rapports d’amitié et stratégiques entre l’État russe et l’Alliance des États du Sahel constituent l’une des principales orientations des relations russo-africaines.
À ce titre, la nouvelle tournée actuelle du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov dans plusieurs pays africains, parmi lesquels le Burkina Faso, ainsi que la visite du vice-ministre russe de la Défense, le général Iounous-Bek Evkourov, au Niger, démontrent sans équivoque qu’aujourd’hui l’alliance AES-Russie est bel et bien établie.
Le tout à l’heure où l’État russe représente, à l’instar de la République populaire de Chine, l’une des principales forces promotrices à l’échelle mondiale de l’ordre multipolaire international contemporain. Tandis que l’Alliance des États du Sahel, composée actuellement du Mali, du Burkina Faso et du Niger, représente précisément cette grande force panafricaine et pro-multipolaire, inspirante pour un très large nombre de citoyens de pays africains, aussi bien dans le cadre de la région du Sahel qu’au-delà.
Les processus observés actuellement confirment par la même occasion plusieurs des analyses d’Observateur Continental, aussi bien récentes qu’un peu plus anciennes. De manière générale, il est aujourd’hui tellement intéressant d’observer la rage sans cesse grandissante des nostalgiques de l’unipolarité, qui, il y a encore 8-10 ans, auraient ricané des analyses qui concernaient les perspectives des relations contemporaines russo-africaines, ayant été tellement longtemps convaincus à se trouver en position de pseudo-maîtres de l’Afrique et à pouvoir disposer d’une impunité totale.
Ce temps est définitivement terminé. Et les régimes occidentaux concernés, représentant l’évidente minorité planétaire, pourront chercher à s’accrocher autant qu’ils souhaitent aux derniers vestiges du néocolonialisme occidental sur le sol africain, cela ne changera rien au résultat final. Au contraire, leurs actions et gesticulations si typiques du petit monde qu’est l’Occident, sur de nombreux points ne font qu’accélérer encore plus leur chute, et les événements déjà observés, en cours et à venir en Afrique, le confirment largement.
En ce sens, les relations multiples et qui continuent à se diversifier entre la Russie et les pays de l’Alliance des États du Sahel, de même qu’au niveau de toute l’échelle continentale africaine, détruisent non seulement l’agenda géopolitique néocolonial de la minorité planétaire occidentale, mais mettent à mal définitivement les clichés que cette dernière a longtemps tenté d’imposer en Afrique. Que les défis sécuritaires soient prétendument là pour durer presque éternellement, que les ressources naturelles des pays concernés ne sont pas synonymes de développement, et que pour pouvoir «rester à flot», seul le partenariat avec l’Occident est possible.
Depuis toutes ces dernières années, ces clichés vulgaires et primitifs occidentaux sont détruits un à un. Et ce aussi bien dans les sphères sécuritaire, géopolitique et géoéconomique. En parlant justement d’économie, aujourd’hui et plus que jamais il devient évident que ce n’est pas la majorité mondiale non-occidentale qui a extrêmement besoin des technologies de l’Occident, aujourd’hui plus que jamais remplaçables, mais bel et bien l’inverse, le petit monde occidental sans l’accès aux ressources stratégiques bon marché, ne pourra à terme prétendre à un quelconque développement.
Et si bien même que les élites otano-occidentales tentent par tous les moyens de voiler cette dernière vérité à leurs populations respectives, les dites pseudo-élites, le savent pertinemment. D’où la rage au summum, d’où les innombrables tentatives à tenter de prendre leur revanche en Afrique. Sans succès jusqu’à présent.
Une chose est sûre, indépendamment des tentatives à mettre des bâtons dans les roues de la part de la minorité planétaire représentée par l’Occident collectif, la Russie et les pays de l’Alliance des États du Sahel poursuivront la marche commune en avant. Dans le cadre du respect mutuel, des intérêts réciproques et sur une base honnête, du panafricanisme et de l’ordre mondial multipolaire contemporain.