Les campagnes de désinformation visant à manipuler les systèmes d’information africains ont presque quadruplé depuis 2022, entraînant des conséquences déstabilisantes et antidémocratiques.
La prolifération de la désinformation est un défi fondamental pour le maintien des sociétés africaines stables et prospères. L’ampleur de ces efforts intentionnels visant à déformer l’environnement de l’information à des fins politiques s’accélère. Les 189 campagnes de désinformation documentées en Afrique sont presque quatre fois plus nombreuses qu’en 2022. Compte tenu de la nature opaque de la désinformation, ce chiffre est certainement sous-estimé.
L’ampleur de la désinformation est étroitement liée à l’instabilité
Les acteurs qui mènent des attaques de désinformation sophistiquées contre les écosystèmes médiatiques africains profitent de l’expansion rapide de la portée et de l’accessibilité des communications numériques pour remodeler les systèmes d’information du continent à des échelles et à des vitesses que les plates-formes analogiques traditionnelles ne permettent pas d’atteindre.
L’ampleur de la désinformation est étroitement liée à l’instabilité. Les campagnes de désinformation ont été directement à l’origine de violences meurtrières, ont encouragé et validé des coups d’État militaires, ont réduit les membres de la société civile au silence et ont servi de paravent à la corruption et à l’exploitation. Cela a eu des conséquences concrètes sur les droits, les libertés et la sécurité des Africains.
Cet assaut d’obscurcissements délibérés intervient alors que 300 millions d’Africains ont rejoint dans les médias sociaux au cours des sept dernières années. Le continent compte aujourd’hui plus de 400 millions d’utilisateurs actifs de médias sociaux et 600 millions d’internautes. Les Africains qui sont en ligne s’appuient sur les plates-formes de médias sociaux pour consommer des informations, et ce à un taux parmi les plus élevés au monde. Les utilisateurs de médias sociaux au Nigéria et au Kenya sont les premiers au monde pour le nombre d’heures qu’ils passent chaque jour sur les plates-formes sociales. Ils sont simultanément les pays qui se déclarent les plus préoccupés par les informations fausses et trompeuses.
Faits marquants
- Des campagnes de désinformation ont visé toutes les régions du continent. Au moins 39 pays africains ont été la cible d’une campagne de désinformation spécifique.
- La désinformation a tendance à se concentrer. La moitié des pays victimes de désinformation (20 sur 39) ont été ciblés trois fois ou plus, alors qu’ils n’étaient que sept à atteindre ce seuil en 2022.
- Les pays africains en proie à un conflit sont soumis à des niveaux de désinformation beaucoup plus élevés, avec une moyenne de cinq campagnes, ce qui met en relief le lien entre l’instabilité et la désinformation.
- Les pays confrontés à la désinformation doivent généralement faire face à de multiples acteurs de la désinformation. Parfois, ces acteurs amplifient les récits trompeurs des uns et des autres, tandis qu’à d’autres moments, ils s’affrontent ou restent sur leurs propres voies.
- Près de 60 % des campagnes de désinformation menées sur le continent sont parrainées par des États étrangers, la Russie, la Chine, les Émirats arabes unis (EAU), l’Arabie saoudite et le Qatar étant les principaux sponsors.
- La Russie demeure le principal pourvoyeur de la désinformation en Afrique
- La Russie demeure le principal pourvoyeur de la désinformation en Afrique, parrainant 80 campagnes documentées, ciblant plus de 22 pays. Cela représente près de 40 % de toutes les campagnes de désinformation en Afrique. Ces 80 campagnes ont touché plusieurs millions d’utilisateurs grâce à des dizaines de milliers de fausses pages et de faux messages coordonnés. L’utilisation agressive de la désinformation est l’un des piliers de l’utilisation par la Russie de canaux irréguliers pour gagner de l’influence en Afrique.
- La Russie a diffusé de la désinformation pour saper la démocratie dans au moins 19 pays africains, contribuant ainsi à son recul sur le continent.
- Les élections africaines offrent des occasions privilégiées de désinformation.
- Les élections africaines offrent des occasions privilégiées de désinformation. Certains emploient des équipes mercenaires de désinformation. Un groupe privé israélien, surnommé « Team Jorge », aurait mis en œuvre des campagnes de désinformation pour perturber plus de 20 élections africaines depuis 2015.
- Les acteurs nationaux ont également de plus en plus intégré la désinformation dans leurs programmes politiques, notamment lors des élections de 2022 au Kenya et de 2023 au Nigéria.
- Les pays africains qui respectent les limites du nombre de mandats présidentiels (c’est-à-dire ceux qui disposent d’un système d’équilibre des pouvoirs plus solide) sont moins exposés à la désinformation parrainée par l’étranger, avec une moyenne de 1,5 campagne contre une moyenne de plus de 3 campagnes pour les pays qui ne sont pas dotés de telles limites. Cela souligne l’objectif commun de la désinformation étrangère, c’est à dire de soutenir les acteurs autoritaires.
- La désinformation se répand dans les espaces d’information africains à un moment où la liberté de la presse — une barrière de protection essentielle contre la désinformation — est en déclin. Les lois ciblant la désinformation numérique ont été utilisées comme prétexte pour harceler et emprisonner des journalistes.
Tendances régionales en matière de désinformation
Campagnes de désinformation à l’échelle de l’Afrique : 23
- L’Afrique fait l’objet de 23 campagnes de désinformation transnationales, presque toutes parrainées par des acteurs étatiques extérieurs qui tentent d’asseoir leur influence sur le continent.
- La Russie et la Chine sont les principaux sponsors de ces campagnes menées à l’échelle continentale pour promouvoir leurs intérêts géostratégiques et façonner des récits qui sapent les processus démocratiques, encouragent les coups d’État en Afrique, attisent les sentiments anti-occidentaux et anti-Nations unies, et sèment la confusion sur la science du changement climatique, entre autres.
- Compte tenu de leur ampleur, ces attaques ont une portée parmi les plus étendues. Deux grands influenceurs de la désinformation liés à la Russie, par exemple, sont suivis par plus de 28 millions d’utilisateurs sur les médias sociaux et leur contenu a été amplifié par un écosystème tentaculaire de centaines de comptes et de pages liés à la Russie.
- La Russie est le principal sponsor des campagnes de désinformation à l’échelle Russian Africa Corps, avec 16 de ces opérations de grande envergure.
- Ces campagnes de désinformation font appel à des influenceurs africains rémunérés, à des avatars numériques et à la diffusion de vidéos et de photographies falsifiées et hors contexte. Ces messages sont copiés-collés et amplifiés par de multiples canaux de médias, de radios et de communications officielles contrôlés par l’État russe, créant ainsi des chambres d’écho répétitives dans lesquelles les récits de désinformation deviennent des parchemins. Les ambassades russes semblent avoir contribué à la mise en place d’un réseau d’organisations de façade ostensiblement africaines (notamment le Partenariat alternatif Russie-Afrique pour le Développement économique [PARADE] et le Groupe Panafricain pour le Commerce et l’Investissement [GPCI]) afin de générer et d’amplifier la désinformation.
- Le groupe Wagner a été le principal vecteur de désinformation du Kremlin en Afrique, avec des liens directs avec environ la moitié de toutes les campagnes associées à la Russie sur le continent. Après la mort en 2023 d’Evgueni Prigojine, le fondateur de Wagner, les opérations de désinformation russes sont incorporées dans le nouveau Africa Corps et l’Africa Initiative News Agency, liés aux services de renseignement russes et supervisés par Artem Sergeyevich Kureyev depuis Moscou.
- Le Parti communiste chinois (PCC) est le deuxième sponsor le plus prolifique de la désinformation à l’échelle africaine, avec cinq campagnes multi-régionales connues.
- Le Parti communiste chinois (PCC), par l’intermédiaire du Front uni et du Groupe des médias de Chine, est le deuxième sponsor le plus prolifique de la désinformation à l’échelle africaine, avec cinq campagnes multi-régionales connues. Deux de ces cas correspondent aux récits russes ou les ont amplifiés. Cependant, l’approche du PCC est plus institutionnalisée et fortement investie dans le blanchiment des récits officiels du PCC par le biais de la propriété et du contrôle de l’infrastructure des TIC ainsi que par des accords de licence et de formation avec les médias africains. Ces campagnes s’inscrivent dans le cadre d’un effort plus large du PCC en vue de l’intensification de son utilisation de la désinformation.
Afrique de l’Ouest : 72 campagnes ciblant 13 pays
- L’Afrique de l’Ouest est la région la plus ciblée par la désinformation, avec près de 40 % des campagnes de désinformation documentées en Afrique. Environ la moitié de ces attaques ont un lien avec à la Russie. La Russie a inondé le Sahel de désinformation depuis 2018 avec 19 campagnes dirigées contre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ces trois pays ont connu des coups d’État militaires que les réseaux russes ont contribué à amorcer et à promouvoir malgré leur bilan catastrophique. Comme le décrivent les vérificateurs de faits au Mali, ces campagnes sont souvent « produites à l’échelle industrielle » et ont des effets toxiques sur les récits diffusés et la teneur des conversations en ligne.
Désinformation russe autour du coup d’État au Niger
S’inspirant d’un modèle utilisé au Mali et au Burkina Faso, les campagnes liées à Wagner autour du coup d’État au Niger témoignent d’une stratégie de désinformation russe, à la fois calculée et opportuniste, et de mieux en mieux calibrée en Afrique de l’Ouest. Les campagnes ciblant le Niger ont utilisé des réseaux en ligne, des actifs préparés sur le terrain comme l’UNPP (Union des Patriotes panafricanistes) et le GPCI (Groupe panafricain pour le Commerce et l’Investissement), ainsi que les médias d’État russes pour lancer un barrage de faux contenus avant, pendant et après le coup d’État de juillet 2023 au Niger.
Avant le coup d’État : à la suite du coup d’État d’octobre 2022 au Burkina Faso, des chaînes Telegram pro-russes ont suggéré le Niger comme future cible. Les réseaux de désinformation liés au groupe Wagner ont cherché à deux reprises à faire naître des rumeurs de coup d’État au Niger, notamment par le biais de ce qui semble avoir été un stratagème en ligne soigneusement orchestré coïncidant avec un voyage à l’étranger du président Bazoum en février 2023.
Immédiatement après : alors que le coup d’État se déroulait en fin juillet, le chef du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, a salué les événements en publiant un message de soutien sur Telegram depuis Saint-Pétersbourg, où il participait au sommet Russie-Afrique. Les réseaux liés à Wagner ont fait écho à Prigojine en acclamant le coup d’État, en encourageant la répression violente des manifestants pro-démocratie à Niamey et en exploitant la confusion pour présenter les événements comme anti-français et comme représentant une vague importante de soutien africain à une vision russe de l’ordre mondial. Les vérificateurs de faits ont indiqué qu’ils avaient du mal à suivre le volume des fausses déclarations. L’effet était d’embrouiller et de paralyser les citoyens pour qu’ils ne réagissent pas. Comme l’a décrit un observateur, « j’ai dû prendre mes distances avec tout parce que je ne sais pas ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. Tout semble être un mensonge ou une exagération ».
Après le coup d’État : Wagner a cherché à consolider le coup d’État au Niger en faisant échouer les négociations entre ses dirigeants et les médiateurs régionaux. Des réseaux couvrant des canaux fermés (Telegram, WhatsApp), des sites de médias sociaux (X/Twitter, Facebook) et des médias traditionnels (Afrique Média) ont diffusé des contenus destinés à attiser la méfiance des Nigériens à l’égard de ces processus, notamment en affirmant qu’une invasion de la CEDEAO était imminente et que des avions de chasse français atterrissaient au Sénégal pour soutenir la CEDEAO. Les campagnes russes ont cherché à exploiter le coup d’État en diffusant de faux récits présentant les mercenaires de Wagner comme une réponse aux problèmes de sécurité du Niger. Le contenu relatif au Niger a augmenté de 6 645 % sur 45 canaux Telegram de l’État russe et de Wagner au cours du mois qui a suivi le coup d’État, car ces comptes ont intensifié la désinformation pour consolider la junte militaire et l’associer à la Russie.
- Les juntes militaires du Mali et du Burkina Faso sont le deuxième plus grand sponsor de la désinformation dans la région. Ces régimes sont isolés et dépendent de plus en plus du soutien de la Russie pour se maintenir au pouvoir. Ils imitent les techniques de désinformation russes, tout en désignant comme boucs émissaires la France, les Nations unies, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et les groupes de défense des droits humains. Ces régimes tentent de contrôler l’espace d’information en réprimant les journalistes locaux et en interdisant les médias internationaux réputés.
- Les groupes islamistes militants sont le troisième grand sponsor de la désinformation en Afrique de l’Ouest. Le Nigeria est un exmple de la manière dont ces groupes ont utilisé diverses tactiques de désinformation via les langues locales et les réseaux fermés (Telegram) pour recruter et diffuser leurs messages.
Afrique de l’Est : 33 campagnes ciblant 8 pays
- L’Afrique de l’Est est la deuxième région du continent avec le plus grand nombre de campagnes de désinformation documentées et avec le pourcentage le plus élevé (plus de 60 %) de campagnes d’origine nationale. La plupart de ces campagnes se déroulent dans deux pays : le Soudan (14 campagnes dont 6 nationales) et le Kenya (9 campagnes dont 5 nationales).
- Le Soudan a été submergé par la désinformation émanant des deux parties au conflit, les Forces de soutien rapide (FSR) et les Forces armées soudanaises (SAF). Les réseaux des FSR et des SAF ont activement épaissi le brouillard de la guerre, diffusant des revendications contradictoires sur les territoires occupés et les résultats des combats, créant ainsi un environnement encore plus dangereux et difficile pour les civils.
- Le Soudan est submergé par la désinformation émanant des deux parties en conflit dans le pays.
- Les puissances régionales et étrangères ayant des intérêts directs dans la guerre (la Russie, les Émirats arabes unis et l’Égypte) ont également joué un rôle actif dans la désinformation en faveur de leurs mandataires respectifs.
- Avant l’éclatement du conflit ouvert, ces réseaux ont cherché à saper le mouvement pro-démocratique du pays par la désinformation, notamment en manipulant les plates-formes de médias sociaux pour mettre en sourdine ou bloquer le contenu d’authentiques comités de résistance soudanais de base — une pratique appelée « shadowbanning » (interdiction stricte d’accès).
- Le Kenya a connu une augmentation sans précédent de la désinformation politique interne, illustrant le paradoxe selon lequel les espaces d’information ouverts des pays démocratiques peuvent être utilisés comme des armes contre eux lorsque des changements technologiques rapides se produisent sans réponse politique adéquate.
- Al Shabaab et l’État islamique (EI) en Somalie ont été des adeptes précoces et novateurs de la désinformation en Afrique de l’Est, en créant des pages qui se font passer pour des médias sur Facebook et en les utilisant pour diffuser une idéologie extrémiste dans les langues africaines. Les pages de l’EI en Somalie appellent au boycott des élections au Kenya et à l’excommunication des musulmans qui ont voté.
Afrique centrale : 21 campagnes ciblant 4 pays
- Les missions de maintien de la paix des Nations unies ont été à plusieurs reprises la cible de campagnes de désinformation en Afrique centrale. En République centrafricaine (RCA), les partisans du président coopté par la Russie, Faustin-Archange Touadéra, ont diffusé des désinformations sur la mission des Nations Unies (MINUSCA) en créant et en alimentant des théories de conspiration. En République démocratique du Congo (RDC), des « groupes de pression » ont été recrutés par des politiciens pour diffuser de la désinformation en ligne afin de susciter un sentiment hostile à la mission des Nations Unies (MONUSCO). Ces fausses conspirations — notamment les allégations selon lesquelles l’ONU soutenait et vendait des armes à des groupes rebelles armés — ont déclenché de violentes manifestations en 2022 qui ont entraîné la mort de 5 soldats de la paix et de plus de 30 manifestants qui se sont affrontés à l’extérieur d’une base de la MONUSCO.
- La désinformation et le « doxing » (cyberintimidation par le partage d’informations personnelles sensibles) diffusés par des réseaux en ligne liés aux acteurs armés du conflit ambazonien au Cameroun ont peut-être abouti à l’exécution sommaire de civils innocents.
- La Russie a été associée à huit campagnes de désinformation en RCA depuis au moins 2018. La désinformation liée à la Russie en RCA brouille les frontières entre la désinformation extérieure et intérieure, ayant cultivé un corps de journalistes, de blogueurs et de porte-parole du régime instruits par la Russie qui promeuvent les intérêts du régime Touadéra, y compris le soutien à la suppression de la limitation du nombre de mandats.
- Une désinformation omniprésente a obscurci les élections de décembre 2023 en RDC, ajoutant encore à la confusion qui a sapé leur légitimité.
Afrique australe : 25 campagnes ciblant 8 pays
- Les armées de bots de la Chine qui amplifient artificiellement les diplomates chinois en Afrique ont été les plus actives en Afrique australe, ciblant 6 pays.
- Les campagnes les plus documentées dans la région ont été dirigées contre l’Afrique du Sud et le Zimbabwe.
- Dans les deux pays, des acteurs externes et internes ont utilisé la désinformation pour façonner des récits et semer la méfiance au sein de la population pendant les campagnes présidentielles.
- La Russie a été le principal acteur de la désinformation en Afrique du Sud. Outre la diffusion de récits visant à polariser les communautés, à attiser la méfiance et à soutenir le Congrès national africain, la Russie a utilisé des Sud-Africains influents pour promouvoir des récits pro-russes en Afrique du Sud et à l’étranger.
- La Chine a été le principal pourvoyeur extérieur de désinformation au Zimbabwe. La Chine a mis en place des campagnes de soutien au ZANU-PF en supprimant les voix de l’opposition et de la société civile, en promouvant la propagande politique et commerciale chinoise et en diffusant des récits anti-occidentaux. La Chine a utilisé les médias sociaux et les médias traditionnels contrôlés par l’État pour diffuser et amplifier de fausses affirmations à l’appui de ces campagnes.
Afrique du Nord : 15 campagnes ciblant 5 pays
- La Russie s’est taillé une place importante dans l’environnement de l’information en Afrique du Nord. L’Égypte est devenue une plaque tournante pour la diffusion des récits russes dans la région, les médias publics égyptiens republiant régulièrement le contenu des médias publics russes. RT Arabic est le deuxième plus grand point de vente de RT, derrière l’édition en langue anglaise.
- La désinformation russe en Libye a cherché à renforcer l’Armée nationale libyenne (ANL) du chef de guerre Khalifa Haftar, à attiser la nostalgie du régime de Kadhafi et à perturber le forum de dialogue politique libyen. La désinformation visant à saper la mission de soutien des Nations unies en Libye a été largement diffusée, au profit de l’ANL.
- La désinformation intérieure ciblant les acteurs politiques de l’opposition et les militants pro-démocratie a été documentée dans chaque pays d’Afrique du Nord.
- La désinformation intérieure ciblant les acteurs politiques de l’opposition et les militants pro-démocratie a été documentée dans chaque pays d’Afrique du Nord. Les partisans du président tunisien Kaïs Saïed ont été particulièrement actifs dans le déploiement de ces outils pour discréditer l’opposition et normaliser sa prise de pouvoir extra-constitutionnelle.
- En Tunisie, Saïed a véhiculé des conspirations racistes sur les Africains subsahariens dans ses discours, des récits qui ont été immédiatement amplifiés par les réseaux d’influence sur les médias sociaux.