La junte malienne s’est maintes fois refusée à honorer ses engagements pour une transition vers un retour à un régime démocratique civil. Une insécurité et des couts économiques grandissants en sont, pour les citoyens, le résultat.
C’est en reportant indéfiniment les élections sensées faciliter une transition vers un retour au pouvoir d’un régime civil démocratique que la junte militaire malienne a marqué sa quatrième année civile depuis sa prise du pouvoir à la faveur d’un coup d’État en août 2020. Encore une fois, la junte a donc bafoué l’un de ses engagements aux citoyens maliens envers une échéance de la transition.
Cet échec à préserver le calendrier de la transition s’inscrit dans un schéma de promesses non tenues depuis sa prise du pouvoir. Avec l’annonce par le régime militaire de son retrait de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tout indique que la junte compte se maintenir au pouvoir indéfiniment. Cependant, la sécurité et les conditions économiques se sont beaucoup détériorées sous le régime militaire, affectant les moyens de subsistance de millions de Maliens.
Il suit un examen des déclarations de la junte, comparées à la réalité à laquelle les Maliens font face.
Depuis sa prise de pouvoir, la junte militaire malienne n’a pas tenu les engagements qu’elle avait pris pour un retour à un gouvernement civil, ce qui va à l’encontre de la définition même d’une transition. La chronologie ci-dessous détaille ces engagements bafoués qui définissent le règne de la junte.