La Communauté de développement de l’Afrique australe appelé SADC déploie des troupes dans l’est de la RDC. L’annonce n’est pas nouvelle, la promesse avait été faite le 8 mai lors d’un sommet de l’organisation en Namibie. Sept mois plus tard, ce mercredi, des soldats sud-africains sont bien arrivés à Goma. Malgré tout, beaucoup de questions demeurent concernant ce déploiement.
La première question est celle du nombre. Des soldats sud-africains ont bien atterri le 27 décembre à l’aéroport de Goma, mais le porte-parole régional de l’armée congolaise n’a pas précisé combien étaient déjà sur place. Ils ne seraient pas plus de 200 dans la capitale du Nord-Kivu, selon plusieurs autres sources. Ces soldats devraient être rejoints par d’autres, notamment des contingents venant de la Tanzanie et du Malawi. Mais leur date d’arrivée n’a pas encore été précisée.
Selon un document interne de la SADC datant 14 décembre et consulté par RFI, la mission a un mandat de 12 mois et doit envoyer l’équivalent d’une brigade, soit environ 7 000 hommes, ainsi que du soutien aérien, maritime et d’artillerie.
Les troupes de la SADC devront « soutenir la RDC pour neutraliser les groupes armés dans l’Est du pays », toujours selon ce document qui ne précise pas contre quels groupes la SADC agira. Selon le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, la mission visera principalement à lutter contre les rebelles du M23 qui contrôlent une partie de la province du Nord-Kivu.
À rappeler que les troupes est-africaines de l’EAC avaient le même mandat. Mais elles ont quitté l’Est de la RDC, poussées vers la sortie par Kinshasa. Le dernier contingent kényan est parti le 21 décembre.