Au moins douze personnes ont perdu la vie dimanche dernier lors d’une attaque perpétrée par le groupe rebelle Coopérative pour le Développement du Congo (Codeco) contre un village du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).

L’incursion des rebelles a eu lieu dans le village de Kwero, situé dans le territoire de Mahagi, dans la province de l’Ituri. « Ces miliciens de Codeco ont tué douze personnes, incendié des maisons et fait transporter les biens volés et pillés par des personnes qu’ils ont également enlevées », a déclaré Jean Jacques Openji, coordinateur de « Allez-y-les FARDC », une organisation qui soutient les actions des Forces Armées de la RDC (FARDC).

C’est le désarroi complet maintenant », a ajouté Openji. Non seulement Kwero a été victime de pillages, mais d’autres villages environnants ont connu le même sort, tels que Pigwa et Nzonzo.

Depuis 2022, certaines zones de l’Ituri ont été le théâtre d’une escalade d’attaques de groupes armés, notamment de la part de Codeco, qui représente la communauté lendu (agriculteurs) et s’est formé comme milice en 2018 pour lutter contre les abus de l’armée congolaise.

Certaines des pires atrocités de ce groupe pourraient être des actes de représailles contre les rebelles du Front Populaire d’Autodéfense d’Ituri (FPAC-Zaire), qui se décrit comme un groupe d’autodéfense visant à protéger la communauté hema (pasteurs) des attaques de Codeco.

Face à cette vague de violence, la conseillère spéciale de l’ONU pour la prévention du génocide, Alice Wairimu Nderitu, a alerté en janvier dernier sur le risque de survenue d’une extermination ethnique.