L’armée française et la préfecture maritime de l’Atlantique ont annoncé qu’une frégate engagée dans l’opération Corymbe, mission permanente de surveillance et de sécurisation du golfe de Guinée, a saisi 2,4 tonnes de cocaïne au large de l’Afrique de l’Ouest sur un bateau de pêche.
Sans préciser le lieu exact, la préfecture maritime de l’Atlantique indique que la frégate Ventôse a « procédé à la saisie de 2 435 kg de cocaïne sur un bateau de pêche sans pavillon », au large de l’Afrique de l’Ouest. Ventôse était appuyé par un Falcon 50 détaché à Dakar, et un hélicoptère Dauphin stationné à bord du navire. Une saisie majeure donc, dont la valeur pourrait atteindre plusieurs dizaines de millions d’euros.
Sur des images fournies par la marine française, on peut observer un vieux chalutier rouillé de 20 mètres de long en pleine mer, arraisonnée par un zodiac et une dizaine de soldats français qui ont interpellé l’équipage. Selon le communiqué, la drogue a été immédiatement détruite sur le bateau militaire français.
CECLANT | 21.09 à l’aube, la frégate de surveillance Ventôse intercepte 1 navire suspecté de transporter des stupéfiants dans le golfe de Guinée, sous la direction du Préfet maritime de l’Atlantique et du procureur de la République de Brest. 2,4t de cocaïne saisies et détruites. pic.twitter.com/HGabfbdn0Q
— Préfecture maritime et commandement en chef ATLANT (@premar_ceclant) September 22, 2023
Un trafic de plus en plus important passant par l’Afrique de l’Ouest
Cette saisie est le fruit d’une enquête menée par la police fédérale brésilienne en coopération avec les services de luttes contre le trafic de drogue américain et anglais. Le bateau de pêche était en provenance du Brésil. Le bateau de pêche se rendait-il directement en Europe ou comptait-il faire escale dans un port ouest-africain ? L’enquête le déterminera.
Depuis quelques années, l’une des principales routes de la drogue entre l’Amérique du Sud et l’Europe passe par l’Afrique de l’Ouest, devenue une plaque tournante du trafic. En avril 2022, 2 tonnes de cocaïne, estimée à 62 millions d’euros, avait été saisi à Abidjan et San Pedro, prélude d’une série de coups de filet dans les milieux d’affaires ivoiriens, accusés d’être impliqué dans un vaste réseau international de trafic de drogue. Des citoyens colombiens, brésiliens, portugais, nigérians, marocains et espagnols avaient également été arrêtés. Le procès n’a pas encore eu lieu.