Les forces autonomistes se battant depuis février pour la séparation de la ville Las Anod hors du Somaliland, ont proclamé lundi soir la « fin de l’agression » contre les territoires sous son contrôle, estimant avoir atteint ses buts de guerre. Cette annonce unilatérale survient après que de violents combats ont poussé l’armée du Somaliland à se retirer des bases stratégiques ces derniers jours. L’administration autonomiste prône désormais la « coexistence pacifique ».
Cela ressemble à un communiqué de victoire. Il est signé par l’administration du SSC-Khaatumo, la force autonomiste qui gouverne depuis février les trois territoires autour de Las Anod voulant se séparer du Somaliland, le Sool, le Sanaag et le Cayn, trois territoires tenus par le clan des Dhulbahante. Il annonce avoir « mis fin à la guerre d’agression » du Somaliland, l’État autoproclamé du nord de la Somalie, en chassant ses troupes.
Le SSC-Khaatumo évoque aussi le cas des prisonniers de l’armée du Somaliland, le retrait de ses soldats pour permettre le retour des déplacés et la restauration des services publics. Et il conclut en affirmant qu’il n’envahirait « pas un pouce de terre appartenant à un clan voisin » et s’engage à ne pas « pénétrer sur le territoire somalilandais », tout en prônant le retour à une vie commerciale et politique normale.
Les combats ont été violents ces derniers jours, autour de Las Anod. Vendredi, une base stratégique a été prise par les forces du SSC-Khaatumo, après quoi le président du Somaliland, Muse Bihi Abdi, a juré de « prendre sa revanche », en répétant que son armée était « intacte ». Un grand meeting patriotique a d’ailleurs été organisée dans sa capitale, Hargeisa, ce mardi, pour soutenir l’armée. Rien n’indique donc que le Somaliland s’avoue vaincu.